Edito !

La sortie du confinement n’a pas déconfiné nos libertés. Si l’état d’urgence prend fin le 10 juillet, le gouvernement peut toujours prendre certaines mesures, par exemple sur les déplacements ou les rassemblements, jusqu’au 30 octobre 2020. Avec ces lois d’exception, la crainte est que certains dispositifs ne se pérennisent dans le droit commun, comme ce fut le cas de l’état d’urgence après les attentats terroristes. Si notre santé est précieuse, nos libertés le sont autant. 

À la suite du décès sous les coups des policiers de George Floyd aux États-Unis et dans le sillage des manifestations impressionnantes qui l’ont suivi, le mouvement antiraciste Black Lives Matter a eu des répercussions jusque dans notre pays avec les rassemblements organisés par le Comité Adama, pour que justice soit rendue au jeune Adama Traoré, qui a subi un sort semblable en France, il y a quelques années. Ces manifestations rassemblent des dizaines de milliers de personnes exigeant qu’on mette fin aux violences policières en France, que le racisme systémique qui infiltre nos institutions, forces de l’ordre comprises, soit enrayé, et que les discriminations au nom de famille, à l’origine, à la religion, à la couleur de peau, à l’adresse disparaissent d’une République que nous voulons inclusive. Face à la faiblesse des partis politiques et face à la gravité de la crise sociale, il est à craindre que cette contestation d’un ordre injuste ne se fasse d’abord et principalement au travers de ces mouvements citoyens sans pouvoir trouver une issue politique.

Notre travail d’écologistes a enfin donné ses fruits avec toutes ces grandes villes gagnées aux municipales (accéder à la revue de presse sur le sujet). Nous apparaissons comme capables de répondre au désir d’une cité différente, plus respirable, plus verte, plus saine, plus démocratique, plus solidaire, avec une économie relocalisée et des circuits courts, avec moins de publicité aussi – désir d’une cité respectueuse du vivant et plus juste socialement. Je félicite tout.e.s les victorieuses et victorieux de ces municipales. Et j’encourage celles et ceux qui préparent sans relâche nos victoires à venir .

Un mot, pour finir, en hommage à Hervé Morel, pilier du groupe local du XIe arrondissement de Paris, écologiste convaincu, homme à la fois bienveillant et rigoureux, qui a trouvé la mort tragiquement à 64 ans. C’est une grande perte pour nous toutes et pour nous tous. Et d’abord pour son épouse, Joëlle, militante infatigable, et pour toute sa famille, à qui nous présentons nos sincères condoléances.   

TRIBUNE. « Après la crise du Covid-19, il faut légaliser le cannabis, vite ! »