Des associations et patrons de la tech réunis autour d’un projet de référendum sur la cause animale

Une vingtaine d’associations de protection animale et environnementale ainsi que plusieurs grands noms de la tech française défendent un texte visant à soumettre au vote populaire des mesures permettant d’améliorer la condition animale.

Va-t-on connaître notre premier référendum d’initiative partagée (RIP) ? Après l’échec de celui concernant la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), plusieurs associations de protection animale et environnementale, ainsi que des patrons d’entreprises dans la tech espèrent convaincre les députés et sénateurs d’entériner la procédure pour un vote populaire sur la condition animale, rapporte Le Monde .

Derrière ce texte qui pourrait améliorer le sort d’un milliard d’animaux en France, Xavier Niel (patron du groupe Iliad et actionnaire du Monde), Marc Simoncini (fondateur du site de rencontres Meetic), Marc Simoncini (fondateur du site Meetic), Jacques-Antoine Granjon (patron de Veepee, anciennement vente-privée.com) et Hugo Clément (journaliste chez France Télévisions, Konbini).

La proposition a été travaillée avec une vingtaine d’associations, parmi lesquelles L214, la Fondation pour la nature et l’homme (FNH) ou encore la Fondation Brigitte Bardot. Pour arriver aux urnes, elle devra d’abord obtenir l’approbation de 185 parlementaires, être validée par le Conseil constitutionnel et recueillir les signatures d’au moins 10 % de l’électorat français, soit 4,7 millions de personnes. C’est sur ce dernier point que le RIP sur la privatisation d’ADP avait échoué.

Chasse à courre, élevage intensif et en cage…

Le projet comporte six mesures : interdiction de la chasse à courre, interdiction des élevages à fourrure, interdiction de l’élevage en cage (qui concerne la majorité des animaux d’élevage), mettre fin aux spectacles avec des animaux sauvages, mettre fin aux expérimentations animales (2 à 4 millions d’animaux concernés) lorsqu’une méthode alternative existe, et sortir de l’élevage intensif.

Près 90 000 personnes se sont déjà inscrites entre jeudi 2 et vendredi 3 juillet sur le site dédié : referendumpourlesanimaux.com, soit autant de signatures potentielles si le texte fait bien l’objet d’un référendum. Les initiateurs invitent ceux et celles qui le souhaitent à inciter leurs élus à voter pour le projet. Plusieurs ont déjà apporté leur soutien : Delphine Batho (Écologie, Démocratie, Solidarité), Esther Benbassa (Europe Écologie les Verts), Aurore Bergé (LREM, également signataire d’une proposition de loi sur le sujet), Bastien Lachaud (la France insoumise), Laurence Rossignol (Parti socialiste) ou Cédric Villani (ex-La République en marche).