Pour Esther Benbassa, qui l’écrit dans un tweet, les détenus sont « les oubliés des pouvoirs publics ».
« L'été c'est difficilement supportable », explique un détenu, interrogé par la sénatrice de Paris Esther Benbassa, qui avait invité l'AFP à une visite de l'établissement pénitentiaire.
Canicule dehors, chaleur infernale dans la Maison d'arrêt de Nanterre que nous avons visité. Des frigos qui ne marchent pas, les ventilateurs qu'il faut cantiner, 3 douches par semaine. Les oubliés des pouvoirs publics ont très chaud.
À l'instar d'Esther Benbassa. « Chère Mathilde Panot, je vous estime. Mais là je dis stop. Dans votre tweet, je ne vois pas le mot juif, c'est eux que la rafle a concernés. Laissons les morts en paix, ne les instrumentalisons pas. Et soyons clairs : le macronisme est notre adversaire, mais ce n'est pas Vichy », a rappelé la sénatrice écologiste.
Juive, je l'ai toujours été. Française, je le suis pour toujours. Ni oubli, ni pardon. Avoir constamment à l'esprit ce qu'ici ou ailleurs un État peut être, et ce qu'il peut devenir, très vite. Assumer la mémoire, et lutter pour demain.
Sa collègue écologiste Esther Benbassa a également mis le holà sur Twitter pour recadrer la députée, appelant à « laisser les morts en paix », sans les « instrumentaliser ». Elle souligne aussi que « le macronisme », bien qu’il soit leur adversaire, « n’est pas Vichy ». Et d’ajouter : « Dans votre tweet, je ne vois pas le mot ‘juifs’, c’est eux que la rafle a concernés. »
Lors de ce 14 juillet, il suffisait d'y prêter attention. La féminisation des armées est en marche. Les femmes sont là et seront, on l'espère, de plus en plus nombreuses.
Fin juin 2022, la sénatrice de Paris Esther Benbassa a déposé une proposition de loi afin d’inscrire l’absence du consentement « libre et éclairé » comme un nouveau facteur de définition d’une agression sexuelle. Elle défend que la loi actuelle, définissant le viol par un acte de pénétration avec « violence, contrainte, menace ou surprise », est insuffisante. Aujourd’hui, sur les 14000 plaintes pour viol ou tentative de viol, seuls 1200 d’entre elles aboutissent à une condamnation. Entretien.
Article paru dans le journal L'Humanité à propos de ma proposition de loi sur le consentement sexuel.