« Tout porte à penser que ce virus ne disparaitra pas totalement de nos vies. Le gouv. nous condamne-t-il à vivre sous le joug d’infinies prorogations d’états d’urgence en espérant une éventuelle disparition du virus ? Ce risque, je refuse de l’accepter. »
Discussion générale en séance publique de la NL PJL Vigilance sanitaire :
https://www.youtube.com/watch?v=KVsYNIkdeTk
Intégralité du texte prononcé :
Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Cher⸱e⸱s Collègues,
Le gouvernement, insensible aux arguments du Sénat et au mécontentement croissant de la population, n’a pas infléchi sa position vis-à-vis de sa stratégie de sortie de crise. Il fait le choix, encore, de l’autorité et de la concentration du pouvoir au détriment de notre bon fonctionnement démocratique, de nos libertés et de la préservation du secret médical.
J’ai déjà exprimé ici ma ferme opposition aux dispositifs proposés par ce projet de loi. Je réitère ce désaccord.
Tout porte à penser que ce virus ne disparaitra pas totalement de nos vies. Le gouvernement nous condamne-t-il donc à vivre sous le joug d’infinies prorogations d’états d’urgence en espérant une éventuelle disparition du virus ? Ce risque, je refuse de l’accepter.
La seule alternative viable est d’apprendre à vivre avec le virus. Il nous faut pour cela mettre en place des solutions pérennes qui nous permettront de sortir du cercle vicieux des prorogations successives d’états d’exceptions.
Vivre avec le virus implique de posséder un système hospitalier fonctionnel. Or, le conseil scientifique estime que 20% des lits d’hôpitaux sont actuellement indisponibles. Les personnels soignants sont exténués, au bord de la rupture. Les chiffres relatifs à l’absentéisme et aux nombreux départs le prouvent. Cette situation est la conséquence directe de l’inefficacité de la politique de santé menée par le gouvernement.
Vivre avec le virus, c’est aussi optimiser l’utilisation des armes que nous possédons. Le vaccin a fait ses preuves, pourtant, certains de nos concitoyens sont toujours réticents à son utilisation. D’autres, souvent précaires, sont exclus du système de vaccination. La pédagogie envers ces publics doit être développée, tout comme la possibilité de recourir à une troisième dose de vaccin. J’appelle aussi le gouvernement à agir pour faire lever les brevets sur les vaccins. Je le rappelle, la lutte est globale.
L’avenir ne peut plus être envisagé que sous le prisme du contrôle et de l’autorité. Le gouvernement doit nous proposer des perspectives respectueuses des institutions, de nos concitoyennes et concitoyens, et de notre démocratie.
Ce débat se clôturera sans doute par le vote d’une question préalable, à la suite de notre discussion. Je le déplore. Je la voterai pourtant favorablement, cette issue étant la seule envisageable face à un gouvernement qui persiste à refuser la tenue d’un débat digne.
Merci.
SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI