La présidente du FN a affirmé dans l’émission «Grand Jury» que la France n’était pas responsable de la rafle de 1942, suscitant l’indignation.
Pour le Front national, l’histoire de la Seconde Guerre mondiale reste décidément un terrain dangereux. Marine Le Pen a suscité dimanche une controverse, en niant que la France ait été responsable de la rafle du Vél d’Hiv, opération menée en 1942 à Paris par la police française, au cours de laquelle plus de 13 000 Juifs avaient été arrêtés avant d’être déportés. Moins d’une centaine seulement reviendront des camps de la mort nazis.
Invitée du Grand Jury RTL-LCI-le Figaro, la candidate du Front national a jugé que «s’il y a des responsables, c’est ceux qui étaient au pouvoir à l’époque. Ce n’est pas la France». Selon Marine Le Pen, «la France a été malmenée dans les esprits depuis des années» car «en réalité, on a appris à nos enfants qu’ils avaient toutes les raisons de la critiquer, de n’en voir peut-être que les aspects historiques les plus sombres».
Dimanche après-midi, de nombreux internautes, parmi lesquels des personnalités politiques, ont réagi vivement sur les réseaux sociaux, y voyant un écho des propos polémiques tenus dans le passé par Jean-Marie Le Pen. «Papa, l’homme du détail, doit être content», a tweeté la sénatrice EE-LV Esther Benbassa. «Chassez le naturel…» a également réagi dans un tweet, Jérôme Guedj, porte-parole de Benoît Hamon. Pour Christian Estrosi, patron LR de la région Paca : «Marine Le Pen rejoint son père sur le banc de l’indignité et du négationnisme.» De son côté, le Crif a condamné des propos qui s’inscrivent «dans la tradition vichyste et collaborationniste de son père». […]
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