Nombreuses sont les collectivités qui mènent des stratégies territoriales de prévention de la radicalisation. Ces exemples doivent inspirer leurs collègues sur l’ensemble du territoire, selon le rapport « Les collectivités territoriales et la prévention de la radicalisation » présenté à la presse ce 11 avril par Jean-Marie Bockel et Luc Carvounas. Bien placés pour repérer les dérives, forts de leurs expériences dans les comités locaux de sécurité et de prévention de la délinquance, les collectivités et leurs travailleurs sociaux peuvent prévenir « le communautarisme hostile à la République qui constitue le terreau » de la radicalisation violente. Communes, départements et régions peuvent et doivent s’engager dans davantage de prévention. À condition, note le rapport, que l’architecture du travail partenarial soit clairement définie, que les collectivités soient soutenues par l’État, notamment financièrement, et que les informations circulent.
En première ligne dans leurs communes, les maires manquent « de clés de compréhension » pour comprendre et faire face à la radicalisation. C’est Luc Carvounas (S&R, Val-de-Marne) qui le dit, en présentant le rapport d’information au Sénat sur « Les collectivités territoriales et la prévention de la radicalisation », aux côtés de Jean-Marie Bockel (UDI-UC, Haut-Rhin), président de la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales.
Ce besoin de mieux appréhender le phénomène est clairement ressorti du questionnaire que la délégation a adressé aux élus locaux : 60 % des répondants déclarent « ne pas disposer de tous les éléments nécessaires ».
Guide des bonnes pratiques
C’est pourquoi le rapport vient éclairer la notion « récente et ambigüe ». Il se veut non « une solution miracle », mais, « hors de toute polémique », être porteur d’« éléments de réponses issus des expériences mises en œuvre sur le terrain », à Sarcelles, Orléans, Colmar et ailleurs, qui sont détaillées dans le rapport.
Car, de nombreux élus sont passés à l’action et mènent des stratégies territoriales de prévention de la radicalisation. Un avant-goût du « guide des bonnes pratiques labellisées » que les sénateurs préconisent de réaliser, non sans réclamer, préalablement au label, une politique « d’évaluation sérieuse », en écho au rapport d’Esther Benbassa et Catherine Troendlé sur la mission d’information « Désendoctrinement, désembrigadement et réinsertion des djihadistes en France et en Europe ».
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