« David Perrotin, journaliste pour Buzzfeed, a été molesté par des militants présents à un rassemblement organisé par la Ligue de défense juive (LDJ) devant les locaux de l’AFP, jeudi soir. Une agression qui repose la question de l’interdiction de cette organisation d’extrême droite.
Les journalistes étaient dans la ligne de mire de la Ligue de défense juive jeudi soir. Quelques dizaines de manifestants s’étaient rassemblés place de la Bourse, à Paris, devant le siège de l’AFP, à l’appel de la LDJ et de l’organisation juive européenne (OJE). L’objectif était de protester contre « la désinformation des médias sur Israël ». L’un d’eux en a fait les frais. […]
Demandes d’interdiction à répétition
Plusieurs élus avaient réclamé la dissolution de l’organisation après les événements de l’été 2014. Une demande déjà formulée en 2012 par l’Union juive française pour la paix et d’autres associations après des agressions envers des militants pacifiques. L’organisation d’extrême droite s’en prend en effet aussi à tous ceux qu’elle considère comme des traîtres parmi la communauté juive.
A la fin de l’été 2014, le ministère de l’Intérieur avait étudié la possibilité d’une interdiction, mais avait renoncé quelques mois plus tard, selon Le Monde. Les associations susceptibles d’être dissoutes doivent en effet présenter « par leur forme et leur organisation militaires, le caractère de groupes de combat ou de milices privées » ou provoquer officiellement « à la discrimination, à la haine ou à la violence » en raison de l’appartenance à une ethnie ou religion. « La LDJ n’a pas, selon la préfecture, de « structure » pyramidale évidente, et son site Internet se garde bien de publier les appels à la haine proférés à l’occasion par certains de ses membres ».
Non seulement la LDJ n’a pas été dissoute, mais elle aurait même assuré la sécurité lors de l’événement « Tel-Aviv sur Seine » au mois d’août 2015, rapportent les Inrocks. « De toute façon, avec Valls, on a tout ce qu’on veut », avait fanfaronné auprès de Libération Jean-Claude Nataf, l’un des fondateurs de la LDJ, en juillet 2014. Après « Tel-Aviv sur Seine », la sénatrice Esther Benbassa, a interpellé à son tour le ministère de l’Intérieur, sur la participation de cette « milice privée » à un événement public. Elle réclamait « qu’un terme soit mis aux activités de cette organisation violente qui déstabilise la paix et le vivre-ensemble. »
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