« Les chefs de file des députés écologistes, qui se retrouvent ce matin, vont tenter de sauver leur groupe très divisé. Pour quoi faire ?
C’est la rentrée pour les parlementaires. On revient frais, reposé, on retrouve ses collègues qui vous ont manqué pendant l’été. Ou pas. Les écologistes auront, ce mardi matin, des réunions de groupe houleuses. Les deux groupes tanguent après le départ, fin août, de leurs deux présidents, François de Rugy et Jean-Vincent Placé. Et leur existence semble menacée. A l’Assemblée, où neuf députés sont sur la ligne du binôme Pompili-Rugy et neuf la contestent, le tandem proposera ce matin un «protocole» pour tenter de sauver ce qui peut l’être du groupe. Au Sénat, certains souhaitent voter pour remettre en jeu le poste de Placé, dont Esther Benbassa, favorable à une «présidence-tourniquet tous les six mois». Dans ce contexte, leur journée parlementaire prévue le 24 septembre a été annulée. Mais pourquoi vouloir garder un groupe à tout prix ? Ils étaient nombreux à se rassurer ces derniers jours : «même si on n’est pas d’accord sur la stratégie, tout le monde y a intérêt», «garder le groupe c’est de l’intelligence politique». Explications. […]
Un groupe peut-il être dissous en cours de route ?
Oui, s’il tombe sous le seuil minimum de quinze membres (dix pour le Sénat). Or, les démissions (comme les radiations) sont possibles en cours de législature. La semaine dernière, Sergio Coronado et Isabelle Attard ont appelé à la composition d’un nouveau groupe «rouge-rose-vert» dans une tribune dans Libé. «Il suffit que quatre députés s’en aillent», prévient de Rugy. Au Sénat, le groupe a encore moins de marge puisqu’il compte dix membres. Esther Benbassa, qui juge que Jean-Vincent Placé ne peut plus diriger le groupe, menace, si celui-ci est confirmé, d’en«tirer les conclusions jusqu’à partir». Quitte à faire éclater le groupe ? La sénatrice du Val-de-Marne ne doute pas que l’exécutif «pourrait trouver une solution», en suggérant à un socialiste de se porter au secours du groupe écolo. »
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