Thérapies de conversion

Le Sénat vient de voter à l’UNANIMITÉ la proposition de loi visant à interdire les thérapies de Conversion. Ma détermination pour assurer la protection de la communauté LGBTQI+ est la plus totale. Soutenir les victimes de violences homophobes restera une priorité.

Intervention en séance :

Intégralité du texte prononcé :

Monsieur le Président, 

Madame la Ministre,

Cher⸱e⸱s Collègues,

C’est avec satisfaction que j’accueille le texte établi par la commission mixte paritaire. Les pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre sont désormais clairement identifiées comme des délits. Cette proposition de loi permettra de mieux protéger les victimes de ces actes barbares et, je l’espère, de libérer la parole sur un phénomène peu publicisé, pourtant à l’origine de souffrances terribles. 

Cette avancée est donc positive, certes. Mais le fait que ces thérapies subsistent encore en 2022 est révélateur des problèmes sous-jacents que doivent encore affronter toutes les personnes qui s’émancipent du cadre binaire et hétéronormé dominant notre société. Vivre une sexualité libre et choisir son identité de genre sont des droits absolus. Il est important de le dire, de le répéter. Ces droits, pourtant, sont aujourd’hui menacés.

Au sein de notre communauté européenne, certains pays s’acharnent à mettre en place des politiques excluantes et stigmatisantes à l’encontre des personnes LGBT+. En France, la menace à l’encontre de cette population est de plus en plus pesante. J’en veux pour preuve les résultats d’un sondage de 2019, qui laisse sans voix : 55 % des personnes LGBT+ rapportaient avoir déjà été agressées et 22 % avoir subi des violences physiques. Moins de 20% des victimes décident de porter plainte. Les propos tenus à l’encontre de la communauté LGBT+ par un candidat à l’élection présidentielle dont je tairai le nom au sein de cette honorable assemblée, ne font qu’exacerber ce climat de violence et d’insécurité. 

Face à ces dangers, nous ne pouvons pas nous contenter des acquis de ce texte. Nous devons continuer notre travail pour prévenir l’homophobie et les discriminations liées au genre. Il faut accroître les interventions en milieu scolaire, pour prévenir, pour éduquer. La formation des professionnels de santé, de police et de justice doit être développée. Soutenir les victimes de violences homophobes et de discriminations, à la fois sur le plan psychologique et juridique, devrait être une priorité. 

Je voterai donc POUR ce texte, et vous assure de ma détermination à poursuivre le travail nécessaire à la protection et au développement des droits des personnes LGBT+. 

Merci.

SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI