« «Mon grand-père disait: “Quand on va à la pêche, il faut aller là où il y a du poisson”.» Mercredi, lors de l’examen en commission de la proposition de loi du groupe communiste sur les contrôles d’identité abusifs, le sénateur divers droite Jean-Louis Masson a défendu ainsi son amendement polémique. L’élu de Moselle souhaite vider de sa substance l’article premier du texte, qui prévoit que les forces de l’ordre devront avoir des «raisons objectives et individualisées de soupçonner» une personne avant de procéder à son contrôle d’identité. […]
Dans la droite ligne de ses précédentes déclarations («l’immigration d’aujourd’hui, ce sont les terroristes de demain», avait-il déclaré en octobre 2015), Jean-Louis Masson renouvelle son amalgame entre appartenance ethnique ou religieuse et terrorisme. Sans indiquer comment il comptait détecter les personnes d’obédience musulmane sur la voie publique, Jean-Louis Masson a persisté, en commission des lois: «C’est un peu primaire, mais il est logique de contrôler des musulmans lorsque l’on cherche des terroristes musulmans.»
Ces propos ne sont pas restés sans réponse. Sur Twitter, la sénatrice écologiste Esther Benbassa s’indigne : «Jean-Louis Masson, sénateur, n’a pas craint d’afficher publiquement son islamophobie.» Pendant la séance de la commission des lois, le sénateur PS du Loiret Jean-Pierre Sueur a également réagi: «Les propos de M. Masson, qui nous a quittés, ne me font pas rire. Ils sont discriminatoires parce qu’ils justifient un ciblage religieux ès qualités ; il en va de même pour la capuche. Voilà des propos communautaristes très pernicieux sous l’habillage d’un prétendu bon sens.»
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