Terrorisme : quelles réponses politiques après l’émotion ? (94 Citoyens, 13 janvier 2015)

par Cécile Dubois,

« Identification, répression, prévention, sécurisation, réaffirmation des valeurs républicaines… après le légitime temps de l’émotion, quelles réponses politiques apporter aux attentats meurtriers de cette seconde semaine de janvier 2015 ? Quelques suggestions à chaud de parlementaires val de marnais. […]

Identification des filières djihadistes

Cela étant posé, les élus sont à l’unisson sur la nécessité d’explorer les racines du problème, à commencer par une identification plus rigoureuse des filières djihadistes. «La benbassa_esther11033fTurquie sert d’entrée au chemin du djihadisme, les frontières sont perméables. Il y a 1600 km de frontière terrestre et autant de maritimes, ce n’est pas contrôlable. Mais il faut séparer les problèmes. Parmi les jeunes qui partent en Syrie, tous ne deviennent pas des tueurs. Il faut les contrôler et ce travail est à peu près fait en Turquie. J’ai rencontré les gens qui s’en occupent. Mais il y a aussi les aguerris et des vraies filières existent, qui ont été sous-estimées dans les rapports des consultants. Internet n’est pas le seul canal. Il faut travailler beaucoup plus en profondeur dans cette direction pour les démanteler et il est urgent de mettre les djihadistes aguerris sur des listes comme les délinquants sexuels pour qu’ils restent identifiés», insiste Esther Benbassa, sénatrice écologiste qui se trouvait justement en Turquie dans le cadre d’une mission sur le djihadisme lors de l’attentat contre Charlie Hebdo. «Nous devons investir davantage, non pas dans l’achat de chars d’assaut mais dans les forces de renseignement et les services spéciaux, et travailler en coopération avec les pays bien informés comme le Maroc», enjoint pour sa part Christian Cambon. »

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