Syrie: le Parlement quasi unanime pour prolonger les frappes aériennes françaises (La Dépêche, 25 novembre 2015)

« Le parlement – Sénat et Assemblée nationale – a donné un feu vert massif à la prolongation des frappes aériennes en Syrie, décidées début septembre par François Hollande et intensifiées depuis les attentats de Paris, même si la droite a critiqué « le temps perdu » avec la Russie.

Moins d’une semaine après le vote de la loi sur l’état d’urgence déjà à une quasi-unanimité, les députés ont voté par 515 voix, contre quatre et dix abstentions, « la prolongation de l’engagement des forces aériennes au-dessus du territoire syrien », comme le veut la Constitution lorsque la durée d’une intervention militaire excède quatre mois.

Les sénateurs l’ont approuvé de leur côté par 325 voix pour. 21 se sont abstenus, l’ensemble du groupe Communiste, républicain et citoyen et les écologistes Marie-Christine Blandin et Esther Benbassa.

Le Premier ministre, Manuel Valls, s’est félicité aussitôt de ces deux votes dans un tweet: « Vote massif du Parlement pour notre action militaire en Syrie. La France se bat, avec ses armées et la force du droit. MV »

Dans ce contexte post-attentats, ce débat a permis au Premier ministre de réaffirmer que la France est « en guerre » contre le groupe Etat islamique. « Il n’y a pas d’alternative: nous devons anéantir Daech « (acronyme de l’EI en arabe), a déclaré le Premier ministre, indiquant que « plus de 300 frappes » avaient été menées depuis le début de l’engagement des avions de combat français en Irak (septembre 2014) et en Syrie (septembre 2015).

Les 27 partenaires de Paris au sein de l’Union européenne vont apporter un soutien militaire direct ou indirect aux opérations extérieures de la France, notamment en Syrie, a annoncé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Seuls les députés Front de gauche se sont abstenus, estimant, selon leur orateur Jean-Jacques Candelier, « que la prolongation de l’intervention ne peut se faire que sous l’égide de l’ONU ». « Nous sommes en état de légitime défense », lui a répondu Manuel Valls. […] »

 

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