Statistiques ethniques: Un outil prôné par les chercheurs et certaines associations (20 Minutes, 6 mai 2015)

«Tout un tas de pays démocratiques ont des statistiques ethniques, ça ne choque personne!», s’est emporté Robert Ménard mardi. Le maire d’extrême droite de Béziers, visé par une enquête préliminaire après le fichage supposé des écoliers musulmans etentendu ce mercredi par la police, a relancé un vieux débat. Pourtant, certaines associations, des sociologues et des personnalités politiques défendent les statistiques ethniques pour comprendre la société. Un objectif bien différent de celui du maire de Béziers.

Il ne faut pas confondre les statistiques anonymes étudiées par des scientifiques et basées sur de l’auto-déclaration avec un fichier où l’on impose de façon arbitraire une religion en fonction d’un prénom. «Le fichage sauvage de Robert Ménard sans aucune méthode et nominal avait un but stigmatisant», dénonce la sénatrice écologiste Esther Benbassa qui défend des statistiques ethniques sur le principe du volontariat et de l’anonymat, conduites par des chercheurs sous le contrôle de l’Etat. Des données indispensables pour étudier la réalité française.

«A partir du moment où vous avez des statistiques précises sur l’orientation scolaire, les jugements, vous pouvez travailler sur les discriminations», plaide Louis-George Tin, président du Conseil représentatif des associations noires (Cran). «Le fichage est un outil raciste, les statistiques un outil anti-raciste.»

 

Pour (re)lire l’article dans son intégralité dans 20 Minutes, cliquez ici!