Par Suzette Bloch.
La sénatrice écologiste Esther Benbassa s’alarme lundi dans un billet au site du Huffington Post à propos du mouvement de contestation en Turquie, où « tout annonce désormais une aggravation de la situation ».
« Ce lundi, les syndicats appellent à la grève générale » et « tout annonce désormais une aggravation de la situation dans une confrontation qui est aussi celle de classes opposées », déclare la sénatrice qui possède la triple nationalité française, turque et israélienne.
« L’Europe et les formations politiques européennes ont le devoir de suivre de près l’évolution des choses » car « la suite pourrait hélas se révéler sanglante ».
Selon elle, « l’armée, décapitée de ses chefs, remplacés par de nouveaux proches du régime, risque d’intervenir pour mater les rebelles ».
Pour l’élue EELV du Val-de-Marne, « c’est l’Europe, et au-delà l’Occident, que défie Erdogan, en opposant une fin de non recevoir à ses appels à la retenue ».
« Le sultan vert, autoritaire et suspicieux, tente de rassembler les masses qui ont voté pour lui et à qui l’on apprend patiemment à détester l’Occident ainsi que les Turcs qui vivent à l’occidentale dans le pays », lance-t-elle.
Elle dénonce également « une rhétorique qui pousse au meurtre » du Premier ministre turc et une répression « d’une exceptionnelle brutalité ».
« Les risques d’affrontement sont réels. Et l’on aurait vite fait de basculer dans la guerre civile », s’alarme-t-elle.