Le groupe communiste a défendu hier au Sénat une loi pour dépasser l’opposition répression/prévention.
«Une police à la fois préventive, dissuasive et répressive. » C’est l’objectif qu’a fixé la sénatrice PCF Éliane Assassi, dans la proposition de loi, discutée hier par la Haute Assemblée, qui vise à réhabiliter la police de proximité. Le texte repose sur deux constats. L’expérimentation de la police de proximité, entre 1997 et 2002, n’a pas pu être menée de façon satisfaisante en raison du manque de moyens alloués. Surtout, la politique du tout-répressif a accru la méfiance entre police et citoyens, sans pour autant parvenir à « enrayer les cercles de la délinquance ». Elle a également généré un mal-être croissant dans la profession, comme l’a rappelé Anthony Caillé, de la CGT police, venu soutenir la démarche des sénateurs du groupe CRCE.
Deux approches complémentaires
« Sur la base d’une opposition idéologique entre répression et prévention », le texte a été rejeté début décembre par la commission des Lois. Ces deux approches sont pourtant complémentaires, notamment dans les stratégies de déradicalisation, comme l’a souligné la sénatrice EELV Esther Benbassa. Pour les sénatrices et sénateurs PCF, la bataille pour une police au service des citoyens ne fait que commencer. Ils préviennent que les annonces du gouvernement en faveur de la création d’une « police de sécurité au quotidien » relèvent surtout d’une opération de communication. Si des consultations ont démarré au niveau local, et qu’un nombre important de villes se sont portées candidates pour bénéficier de la phase expérimentale, pas un seul euro n’a été consacré à ce sujet dans la dernière loi de finances…
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