« LE SCAN POLITIQUE – En annonçant sa volonté de mener la tête de liste de la gauche radicale en Ile-de-France pour les prochaines élections régionales, le communiste est la troisième figure du Front de gauche à revendiquer le poste.
Bien malin celui qui pourra décrypter la stratégie du Front de gauche à l’approche des prochaines élections régionales. Nouvelle illustration ce dimanche avec l’annonce de la candidature du patron du parti communiste Pierre Laurent en Ile-de-France dans le Parisien-Dimanche. Une nouvelle complication pour le Front de Gauche dont trois cadres revendiquent désormais la tête de liste: le patron des communistes vient s’ajouter à Clémentine Autain pour Ensemble et à Éric Coquerel pour le Parti de gauche. En pleine crise de la gauche radicale en France, le dirigeant communiste semble bien seul dans sa volonté de tenter l’aventure: interrogés dans le JDD, aucun de ses partenaires potentiels ne plébiscitent cette candidature.
«Au moment où nous citons sans cesse Podemos, la meilleure solution ne consiste pas à choisir quelqu’un qui est déjà sénateur», assène le coordinateur du Parti de gauche Éric Coquerel. Il est déjà président de la gauche européenne, du PC et sénateur. Il n’a pas compris que si Podemos existe en Espagne, c’est en réaction au fait que l’autre gauche était trop sous l’emprise des communistes», abonde Jean-Luc Mélenchon. «Ce qu’il fait est totalement régressif. C’est un aveu de faiblesse, cela veut dire que dans toute l’Ile-de-France, ils n’ont pas un seul autre communiste à proposer. Il est à côté de ses pompes», assène un autre dirigeant du PG.
Un point de vue également porté par Clémentine Autain qui plaide: «Il est temps de ne plus perdre de temps». Selon elle des candidatures dispersées relèveraient du «suicide collectif. Personne ne s’en sortirait. Nous ferions des scores de nain de jardin. L’unité ne suffit pas mais c’est un préalable indispensable», plaide la responsable. Au-delà du Front de gauche, cette décision de Pierre Laurent ne manque pas de susciter également la critique. «Pierre Laurent, chef de parti, sénateur, et tête de liste aux régionales! Le PCF en pointe pour le renouvellement du personnel politique!», ironise par exemple la sénatrice écologiste Esther Benbassa. »
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