Reconnaissance d’un État palestinien

Tragédie de l’enlisement. Violence au quotidien. Ça ne peut plus durer. Soit un État de Palestine indépendant et souverain à côté d’Israël, soit un État binational avec égalité des droits pour tous. Engageons-nous ! L’inaction est un crime. 

Discussion générale en séance publique de la PPR Reconnaissance d’un État palestinien aux côtés d’Israël :

Intégralité du texte prononcé :

Monsieur le Président, 

Monsieur le Ministre, 

Cher⸱e⸱s Collègues,

Le 29 novembre, lors de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le secrétaire général de l’ONU António Guterres a averti que les violations persistantes des droits des Palestiniens, ainsi que l’expansion des colonies israéliennes, mettent en péril la perspective d’une solution à deux États. Il suffit tout simplement de regarder une carte géographique pour s’en rendre compte. 

Il y a encore quelques mois, en mai, se sont déroulés des affrontements entre Palestiniens et Israéliens avec des pertes civiles à déplorer des deux côtés. 

Après un cessez-le-feu sans conditions préalables entre le Hamas et les forces israéliennes, l’arrêt des hostilités n’a pourtant pas apaisé les tensions à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Tant que les Palestiniens subiront la colonisation et le blocus de Gaza, on ne peut pas s’attendre à une issue favorable. Les violences vont crescendo. Et le silence de l’Europe est assourdissant. 

Le danger réside aussi dans le fait que nous nous accoutumons aux tourments, aux morts, aux bombardements, au déchirement de ces populations. Cette situation perdure depuis des années sans le moindre changement significatif.  

Quant à la diplomatie américaine sous Trump, il y a eu la décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, qui a en grande partie donné le coup de grâce à la solution à deux États. 

Depuis le vote de la résolution du Sénat en 2014, qu’a fait la France ? Elle a opté pour une position d’observatrice. Le sujet est inflammable, on préfère la passivité plutôt que d’entamer des pourparlers pour l’élaboration d’un projet de paix. Du côté des Palestiniens l’absence depuis de longues années d’élections en Cisjordanie, une autorité palestinienne vieillissante, un Hamas encore omniprésent à Gaza n’aident pas non plus à avancer.  Or il y a urgence à agir, le conflit israélo-palestinien est entré dans une phase critique.

Dans quelques semaines, la France prend la présidence du Conseil de l’Union européenne. L’occasion idéale de mettre la paix dans l’agenda européen en proposant la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël. Il est à craindre que la dernière solution ne soit un État binational avec égalité des droits entre Israéliens et Palestiniens. Difficile résignation de part et d’autre.  

Je vote évidemment POUR ce texte. 

Merci. 

SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI