Mme Esther Benbassa attire l’attention de M. le ministre de l’économie et des finances sur la situation des restaurateurs en ces temps de pandémie.
Après une audition des acteurs du secteur de l’hôtellerie et de la restauration, en date du vendredi 24 avril 2020, le ministre de l’économie et des finances a annoncé travailler sur la mise en œuvre de mesures permettant d’accompagner les restaurateurs vers une réouverture prochaine.
Depuis, l’exécutif a notamment permis la création d’un fonds de solidarité, allouant sur demande 10 000 euros aux entreprises ayant jusqu’à 20 salariés et réalisant jusqu’à deux millions d’euros de chiffre d’affaires.
Toutefois, malgré ce soutien financier, la réouverture de ces établissements ne doit pas se faire au détriment de conditions sanitaires décentes pour les salariés et leurs clients.
Ainsi, l’inquiétude commence à monter chez les acteurs de ce secteur, qui manquent de garanties, tant financières, que sanitaires. De ce fait, un engagement ferme et concret du Gouvernement doit être de mise. Plusieurs leviers peuvent être actionnés par l’exécutif pour aider les restaurateurs qui font face à de nombreuses difficultés.
Actuellement, les prêts garantis par l’État ne sont par exemple pas automatiques. Certaines entreprises, notamment dans le monde de la restauration, font le choix vertueux de travailler avec des producteurs locaux, tout en respectant un juste prix pour les consommateurs et en développant un modèle solidaire et écologique. Pour ces entrepreneurs, les retours sur investissement sont parfois longs à obtenir. De ce fait, les banques privées ne leur permettent pas de bénéficier de prêts à taux avantageux, contrairement à des professionnels aux rendements plus importants, mais plus polluants. L’État doit donc faciliter le soutien à ces entrepreneurs, notamment ceux qui mettent en place des dispositifs soucieux de l’environnement. Il devrait donc être permis que la banque publique d’investissement puisse accorder des prêts aux entreprises directement, sans passer par un accord bancaire.
Ensuite, il est à noter qu’à la réouverture de leurs établissements, de nombreux restaurateurs vont se trouver sans moyens financiers pour reprendre leurs activités, la faute à une trésorerie asséchée en raison de la crise sanitaire. Ils ne pourront de ce fait pas forcément réembaucher leurs salariés. Il est donc primordial que les dispositifs de chômage partiel, actuellement en place, se poursuivent après le déconfinement et dans les mois à venir.
Pour le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, les maux sont nombreux, mais des solutions existent.
Ainsi, elle souhaite savoir quelles seront les mesures mises en place afin de stabiliser la situation de ces établissements ainsi que celle de leurs employés, le temps qu’une activité normale soit économiquement et sanitairement à nouveau envisageable.
En attente de réponse du Ministère de l’économie et des finances