J’ai posé une question à Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, lors de la séance de questions cribles thématiques consacrée à la politique de lutte contre le terrorisme :
« En octobre dernier, nous discutions dans cet hémicycle du projet de loi relatif à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme. Ce texte, promulgué en décembre 2012, n’était pas sans soulever de nombreuses questions pour le groupe écologiste notamment au regard du respect des libertés individuelles.
Si une législation antiterroriste efficace est nécessaire, il me semble en revanche qu’elle ne peut atteindre son objectif que si elle est accompagnée d’une politique volontaire de prévention pour endiguer l’émergence de ce fléau en France. Prévention qui peut être multiforme et commencer dès l’école. De même, l’obligation pour les imams de suivre un enseignement moderne dans un établissement spécialement dédié à cela, comme ce fut le cas au XIXe siècle pour les rabbins avec l’école rabbinique de Metz, rapatriée ensuite à Paris et qui existe encore aujourd’hui rue Vauquelin. La nomination d’aumôniers en prison ayant suivi également un enseignement ad hoc afin d’éviter la propagation de l’islam radical, etc.
Ma question, Monsieur le Ministre, est ainsi la suivante : quelles sont, parallèlement à l’arsenal législatif et à la création de zones de sécurité prioritaires, les mesures que vous envisagez pour prévenir efficacement toutes les formes de radicalisation qui touchent en premier lieu des jeunes musulmans défavorisés dans nos ghettos? »