La Suède, modèle pour les un-e-s, repoussoir pour les autres Lors de son audition devant la commission, la ministre de la Justice Christiane Taubira avait cependant souligné qu’il ne fallait pas sous-estimer les inquiétudes des associations, qui craignaient de voir les prostituées se retirer dans des lieux plus cachés en cas de pénalisation des clients.Les incidents se multiplient en France, en dépit des législations successives, comme celle qui avait interdit le racolage sur la voie publique, un délit aboli sous la houlette, déjà, de Esther Benbassa. Depuis le 7 juillet, sous la pression des habitants, la mairie de Toulouse a interdit la prostitution dans les quartiers où elle est la plus présente.
La sénatrice Esther Benbassa du groupe Europe Ecologie les Verts qui a beaucoup bataillé pour obtenir l’abandon de la pénalisation des clients, au motif qu’elle entrainerait plus de précarisation du côté des prostitués, que la morale ne devait pas être source de loi et que le modèle suédois ne marchait pas, se félicite sur son compte twitter de l’option choisie par les sénateurs. Mais en Suède de nombreuses voix estiment pourtant que l’option choisie a été bénéfique.
La protection des prostituées à géométrie variable
Selon les abolitionnistes ou les réglementaristes
13.07.2014 – Durée : 9’17Débat mené pour le 64′ par Estelle MartinL’une loue le système suédois, l’autre le condamne. Dans le 64′, la militante Pauline Arrighi, de l’association Osez le féminisme, favorable à la pénalisation des prostituées se heurte à la sénatrice Esther Benbassa. Pour les féministes la commission « entérine le fait que les clients prostitueurs ne sont pas responsables, avec une décison incohérente qui reconnaît la violence du système prostitutionnel tout en refusant de punir les moteurs de ce système ». « Il y a une hypocrisie, rétorque Esther Benbassa, à autoriser la prostitution et à punir les clients. Faire cela c’est diminuer les protections des prostituées.«