Qualité de la vie étudiante

En 2019, un étudiant s’immolait parce qu’il n’arrivait pas à faire face à ses difficultés. Améliorons leurs conditions de vie. Tout mon soutien pour défendre la cause des étudiants précaires au Sénat.

Discussion générale en séance publique de la PPR Meilleure prise en compte de la qualité de la vie étudiante :

Intégralité du texte prononcé :

Madame le Présidente, 

Madame la Ministre,

Cher⸱e⸱s Collègues,

Les études de l’Observatoire de la vie étudiante prouvent que les conditions de vie et d’apprentissage ne cessent de se dégrader. Le gouvernement ne semble toujours pas mesurer la gravité des faits, alors que 21% des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté et que 13% d’entre eux ont déjà eu des pensées suicidaires.

Beaucoup essayent, tant bien que mal, d’allier emploi alimentaire et études. Certains revoient leurs objectifs sur leur parcours dans l’enseignement supérieur à la baisse, parfois même abandonnent. J’ai aujourd’hui une pensée émue pour cet étudiant de 22 ans qui, dans l’impossibilité de faire face à ces multiples difficultés, avait tenté de mettre fin à ces jours en s’immolant en novembre 2019. J’apporte tout mon soutien à celles et ceux qui vivent aujourd’hui dans la précarité et l’incertitude. Ne baissez pas les bras. Tenez bon. 

Qu’a donc fait Emmanuel Macron pour améliorer les conditions de vie et d’apprentissage de la population estudiantine ? Presque rien. 

Alors que le candidat promettait en 2017 la construction de 60 000 logements universitaires, seuls 16 300 ont été livrés en 2021. C’est pourtant ce poste de dépense qui pèse le plus dans le budget des étudiants. Il est même parfois insurmontable.   Pour pallier cela, une revalorisation des aides au logement était nécessaire. Emmanuel Macron a précisément fait l’inverse, en baissant de 5 euro les APL. 

Alors que la crise sanitaire exacerbe les difficultés, les étudiants attendaient un geste politique fort du gouvernement. La mise en place des repas à 1 euro ou des aides financières exceptionnelles, souvent excluantes et inadaptées, ne permettent pas de répondre à un problème qui est en réalité structurel. Les universités se transforment en centre d’aide sociale face à l’inefficacité de l’action gouvernementale. Centraliser les dispositifs d’aide afin de les rendre accessibles est un objectif primordial. Il faut pour cela octroyer des moyens supplémentaires aux CROUS. L’instauration d’un revenu de base, gage d’autonomie et réussite scolaire est également une priorité absolue face à un système de bourses devenu obsolète. 

Je doute que le pouvoir en place nourrisse réellement cette ambition de réforme. Je voterai toutefois pour ce texte qui marque quelques petites avancées.  

Merci.

SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI