Par D. D’H.
» Les députés se penchent cette semaine sur une proposition de loi contre la prostitution qui vise, d’abord, à punir les clients. Le texte déchaîne les passions bien au-delà des clivages droite-gauche. People, militants, féministes… s’opposent. Tour à tour jugée morale, perverse, inutile, la loi peut-elle mettre fin aux réseaux de proxénétisme ?…
… Le Planning familial, pourtant très engagé dans la lutte contre la marchandisation du corps, redoute que la loi n’encourage la clandestinité et donc ne desserve les personnes qu’elle est censée protéger. Le STRASS (syndicat du travail sexuel) parle d’une « approche prohibitionniste ». Pour la sénatrice Esther Benbassa (EELV), « la pénalisation des clients aura les mêmes effets que l’instauration par Sarkozy en 2003 du délit de racolage. Hier, c’était la prostituée qui devait fuir la police demain ce sera le client » (Le JDD, 3 novembre).
De son côté, Elisabeth Badinter invoque l’ingérence : « L’État n’a pas à légiférer sur l’activité sexuelles des individus ». Quand, dans un autre style, le manifeste des 343 salauds (publié dans Causeur), intitulé « Touche pas à ma pute », revendique pour « chacun le droit de vendre librement ses charmes », arguant – quitte à choquer – de la misère sexuelle de certains hommes à combler… D’autres people (Antoine, Deneuve, Aznavour…) ont cru bon à leur tour de se prononcer pour refuser la pénalisation « sans cautionner ni promouvoir la prostitution »… »
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