Prostitution : malaise et divisions au sein de la majorité (Le Monde, 26 novembre 2013)

Par Hélène Bekmezian

 » La proposition de loi socialiste visant à sanctionner les clients de prostituées ne suscite pas seulement un débat au sein de la société, elle provoque également des divisions dans tous les partis politiques, dont le Parti socialiste (PS). La date précise du début des débats n’est même pas encore certaine. Le texte prévu pour être soumis aux députés mercredi 27 novembre au soir, pourrait être victime de l’embouteillage législatif et ne passer en séance que vendredi. Toutefois, pour éviter que le texte ne soit voté dans un hémicycle semi désert vide de ses députés rentrés en circonscription, la conférence des président a décidé mardi 26 que le texte serait solennellement voté en séance mercredi 4 décembre…

Au Sénat, l’écologiste Esther Benbassa, qui a déjà fait adopter une proposition de loi supprimant le délit de racolage passif, est aussi fermement opposée au texte, mais elle n’aura peut-être pas à s’y frotter. A l’Assemblée, des piliers de la majorité écrivent déjà la fin de l’histoire, évoquant « le cas typique d’une proposition de loi votée qui reste au fond d’une pile au moment de faire la navette avec le Sénat pour ne jamais ressortir ». Plus ou moins le même exercice qu’avec la procréation médicalement assistée, autre sujet sociétal doucement poussé vers la sortie en période de gros temps économique et fiscal. »

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