par H.G
« Elle trouve la loi pénalisant le racolage inutile et dangereuse. La sénatrice Europe Ecologie Les Verts (EELV) Esther Benbassa a déposé une proposition de loi visant à son abrogation. Ce texte sera examiné par le Sénat le 28 mars prochain. En effet, depuis 2003 et la loi pour la sécurité intérieure, le racolage actif et passif est un délit. Les prostitué(e)s qui s’y adonnent risquent une peine de deux mois d’emprisonnement assortie de 3 750 euros d’amende. Des sanctions qui déplaisent fortement à certains qui demandent l’abrogation pure et simple de cette loi « La pénalisation du racolage n’a aidé aucune personne prostituée, n’a protégé aucune victime de la traite et n’a permis d’arrêter aucun proxénète », dénonce la sénatrice dans un communiqué. Elle ajoute que « cette loi a en revanche mis en danger les prostitué(e)s, les a exposé(e)s à des violences accrues, et les a éloigné(e)s du système de santé, favorisant ainsi la recrudescence du sida et des autres infections sexuellement transmissibles ».
Appel à manifester samedi
Dix ans après le vote de la loi, d’autres voix s’élèvent contre ce délit de racolage. Le syndicat des travailleurs du sexe (Strass), qui représente les prostituées appelle à manifester samedi prochain à Pigalle pour demander l’abrogation du texte, rapporte le site internet du « Point ». Une action à laquelle se joindra l’organisation Médecins du monde, qui a prévu un flashmob devant l’Assemblée nationale pour l’occasion.
Interpellée par L’Igas (Inspection générale des affaires sociales) en décembre dernier, Najat Vallaud-Belkacem avait rappelé l’engagement du gouvernement Ayrault d’abroger le délit de racolage passif. La ministre des Droits des femmes avait ajouté que, selon elle, ce délit « pénalise celles que l’on devrait considérer comme des victimes ». »
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