Prostitution : faut-il punir le client ? (La Dépêche.fr, 5 novembre 2013)

Par. D.D.

« Députés et sénateurs s’emparent aujourd’hui et demain du dossier de la prostitution. Faut-il punir le client, comme le préconise un projet de loi déposée par la députée socialiste Maud Olivier ? En tout cas, ce texte a suscité un «Manifeste des 343 salauds». Et les polémiques s’enchaînent…

Aujourd’hui, ce texte sera examiné en commission spéciale à l’Assemblée Nationale. Et demain, au Sénat, c’est un débat qui est organisé autour de ce thème. Là, les intervenants viendront d’horizons divers. Parmi eux, des prostituées ou anciennes prostituées, comme Gabrielle Partenza, de l’Association avec nos Aînées, des juristes comme Sarah-Marie Maffesoli, pour le Strass (syndicat du travail sexuel), des universitaires, des médecins, des chercheurs, des associatifs : sans doute certains viendront-ils porter la voix des travailleurs et travailleuses du sexe. Qui eux, à maintes reprises, ont clamé leur opposition à ce texte qui ne fera, disent-ils, que renforcer la clandestinité de la prostitution, et par là même tous les dangers qui en découlent : insécurité, manque d’hygiène, isolement…

…Pour l’universitaire Esther Benbassa, qui animera le débat au Sénat : «Le manifeste des 343 salauds est un texte de beaufs!» Du reste, certains signataires comme Nicolas Bedos ou Éric Zemmour semblent faire un pas en arrière. Et sur le fond, ce débat-là, précisément, mérite un minimum de dignité... »

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