Prostitution : faut-il ou non punir les clients ? (L’Alsace, 30 mars 2015)

[…] « Délit de racolage passif

« Je pense qu’il s’agit d’une posture entre les deux tours des élections départementales de la part d’élus UMP. Ils veulent jouer une sorte de carte sécuritaire » , regrette la sénatrice écologiste du Val-de-Marne Esther Benbassa, qui a déjà défendu en 2013 un texte pour abroger le délit de racolage.

Pénalisation des clients

Les députés, avec le soutien du gouvernement, avaient voté la pénalisation des clients, les sanctionnant d’amendes de 1500 euros. Les sénateurs ont supprimé cette mesure, jugée inefficace, voire contre-productive. « Le modèle suédois pénalisant les clients n’a rien changé. C’est même un échec, voire un enfer pour certaines prostituées qui doivent travailler chez elles et exercer leur activité dans une très grande précarité au niveau sanitaire », explique Esther Benbassa.

Des associations de prostituées (Strass, Bus des femmes, etc.) et d’autres qui leur viennent en aide (Act-up, Médecins du Monde) combattent cette mesure, craignant de voir les prostituées poussées vers la clandestinité et encore plus à la merci des clients. Certaines prostituées s’inquiètent de perte de revenus. » […]

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