Paris, 26 mars 2015
Esther Benbassa, sénatrice écologiste du Val-de-Marne, vice-présidente de la commission spéciale chargée d’examiner la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel, regrette l’avis favorable de la commission à la réintroduction du délit de racolage.
Engagée de longue date aux côtés des personnes prostituées, Esther Benbassa a toujours milité pour l’abrogation du délit de racolage public et contre la pénalisation des clients, mesures qu’elle considère néfastes et dangereuses tant pour la santé que pour la sécurité des personnes prostituées.
La sénatrice s’est donc félicitée, en juillet dernier, de l’adoption par la commission spéciale d’un texte équilibré, supprimant la « mesure phare » consistant à pénaliser les clients des personnes prostituées et renforçant les mesures visant à la répression de la traite ainsi que les mesures d’accompagnement social des personnes prostituées.
A l’approche de l’examen en séance de la proposition de loi, des amendements ont été déposés par de nombreux sénateurs de tous bords, visant pour certains à rétablir le délit de racolage public, pour d’autres à revenir sur la suppression des mesures de pénalisation des clients.
Esther Benbassa regrette le dépôt des amendements (UMP) et l’avis favorable émis par la commission au sujet du rétablissement du délit de racolage.
Elle rappelle que, loin de toute moralisation de la société ou de toute préoccupation électorale, la priorité de tous doit être la protection effective des droits, de la santé et de la sécurité des personnes prostituées.
C’est ce qu’elle aura à cœur de défendre, dans l’hémicycle, lundi 30 mars prochain.
Elle usera de toute son énergie pour que le texte élaboré par la commission spéciale, qui contient des mesures importantes et protectrices des personnes, soit adopté sans le délit de racolage ni la pénalisation des clients.