Pourquoi le Sénat a décidé de pénaliser les prostituées (L’Obs, 31 mars 2015)

[…] « # Que disent ceux qui sont contre ?

Pour les opposants au délit de racologe, rien n’est encore joué. « La navette continue », souligne d’ailleurs souligné les députés socialistes Catherine Coutelle et Maud Olivier.

Notre détermination et notre confiance restent intactes, notre but reste le même: permettre aux quelque 90% de personnes prostituées victimes de la traite, dans leur immense majorité des femmes, de sortir enfin de ce véritable esclavage moderne ».

« L’interdiction d’achat d’actes sexuels doit être vue comme partie intégrante et nécessaire de la lutte contre le système prostitutionnel », fait valoir Laurence Cohen (CRC).

Pour Michelle Meunier (PS), il fallait « réaffirmer clairement la position abolitionniste de la France et permettre d’affirmer concrètement que nul n’est en droit d’exploiter la précarité et la vulnérabilité ni de disposer du corps d’autrui pour lui imposer un acte sexuel par de l’argent ».

Pour Esther Benbassa (écologiste), les conséquences du délit de racolage « sont terribles pour les personnes prostituées ».

Il est tout bonnement impensable de rétablir ce délit qui a fait, en douze ans, la preuve de son inutilité en matière de répression des réseaux et de dangerosité à l’égard des personnes prostituées », explique-t-elle.

Pour sa part, la secrétaire d’État chargée des droits de la femme Pascale Boistard rappelle que « c’est le client qui crée la prostitution« . « Il a été choisi de ne pas faire de l’achat d’acte sexuel un délit mais une contravention de cinquième classe », a-t-elle rappelé. « Mais ce texte va au-delà du droit : il affirme qu’on ne peut acheter un corps. Et il renforce la lutte contre les réseaux ». […]

 

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