« Relancée à droite par les candidats à la primaire pour la présidentielle de 2017, la question des statistiques ethniques divise toujours autant les responsables politiques, la communauté scientifique et les associations.
Déjà autorisé par dérogation, le recours à ces données interroge tant sur leur pertinence que sur l’usage qui en est fait.
Le débat revient avec la régularité d’un métronome. Pour au contre les « statistiques ethniques » ? La question resurgit, alors que les candidats de droite à la primaire pour la présidentielle de 2017 s’affrontent.
Il avait déjà fait son apparition en mai dernier après une polémique lancée par le maire de Béziers, Robert Ménard, proche du FN. Quatre mois plus tôt, le sujet avait également occupé les discussions après les propos du premier ministre Manuel Valls évoquant une situation d’« apartheid territorial, social, ethnique » dans certains quartiers populaires. […]
LES ASSOCIATIONS TRÈS RÉTICENTES
Convaincus de l’intérêt de ce genre de démarche, les sénateurs Jean-René Lecerf (Les républicains) et Esther Benbassa (EELV) proposent dans un récent rapport d’introduire « une fois tous les cinq ans, dans le recensement, une question sur le pays de naissance des ascendants et la nationalité antérieure ». Mais pour l’historien de gauche Patrick Weil, le cadre actuel suffit : « la question n’est pas l’absence de données, mais l’absence de réaction politique à ces données », écrit-il dans son dernier ouvrage, Le sens de la République.
La plupart des associations sont elles aussi très réticentes à un élargissement des possibilités existantes. Seul le Conseil représentatif des associations noires (Cran) estime qu’il faut rendre les statistiques ethniques obligatoires par la loi, pour mieux débusquer les cas de discrimination. Mais les autres, comme SOS Racisme ou la Licra, craignent une lecture « racialisée » de notre société. […]
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