« TRAÎTRESSE- En politique, il arrive fréquemment que les amis d’hier deviennent les ennemis d’aujourd’hui. Chez les écologistes, cela arrive peut-être encore un peu plus souvent qu’ailleurs.
Le dernier exemple en date ? Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EELV jusqu’au 10 février 2016, ministre du Logement depuis le 11 février. L’ex-présidente d’Act up se fait depuis régulièrement la contemptrice de son ancienne formation. Ce dimanche 10 juillet, Emmanuelle Cosse qualifie EELV de « petit parti » qui organise une « petite primaire« . Aimable. Et de quoi s’attirer les foudres de ses anciens camarades.
Sans surprise, une élue EELV monte au créneau dès ce lundi 11 juillet pour donner la réplique à l’ex-secrétaire nationale. Il s’agit d’Esther Benbassa, sénatrice du Val-de-Marne depuis 2011. Dans une interview accordée à Public Sénat, celle qui exerce à la ville la profession de chercheuse au CNRS répond vertement à son ancienne patronne. Sans prendre de pincettes, avec l’acidité qui caractérise les amitiés déçues :
Ce n’est pas à la hauteur d’une ancienne secrétaire nationale d’EELV de cracher comme ça sur son ancien parti. Elle n’est pas digne de représenter les Français au gouvernement.On ne met pas en scène sa traîtrise. […] On ne tient pas des propos pareil pour être agréable à François Hollande.
La critique acerbe d’Esther Benbassa est à double détente. D’une part, la sénatrice estime que l’attitude d’Emmanuelle Cosse manque *un peu* d’élégance. Et devrait donc la disqualifier dans ses fonctions de ministre. D’autre part, elle soupçonne Emmanuelle Cosse d’esprit de courtisanerie : si la ministre considère comme pertinent de railler son ancien parti, ce serait pour se faire bien voir du patron, le président de la République François Hollande. […] »
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