Lors de son interview mardi 14 Juillet, le président de la République a annoncé l’obligation à venir du port du masque dans les lieux publics clos, « par exemple le 1er août ».
Pourquoi attendre ? Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé mardi que le port du masque serait « obligatoire dans tous les lieux publics clos » à partir du 1er août, des voix s’élèvent pour se demander ce qui pousse les autorités à attendre pour faire appliquer cette mesure. C’est le cas du patron de l’UDI Jean-Christophe Lagarde ou de la sénatrice EELV Esther Benbassa.
« Nous sommes sortis du premier pic (…) tout le pays s’est mobilisé et nous avons des résultats, puisqu’on a réussi à endiguer le virus et à retrouver une vie presque normale », a souligné le chef de l’Etat.
Mais « aujourd’hui nous avons des inquiétudes », a-t-il souligné, avertissant qu’il « y a des indices (que) ça ré-accélère, nous avons des signes que ça repart quand même un peu », par exemple le taux de contamination par personne infectée récemment repassé légèrement au-dessus de 1 (une personne infectée contamine plus d’une autre personne, donc l’épidémie augmente).
« Nous faisons confiance à l’esprit de responsabilité des Français »
En déplacement mardi à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, Olivier Véran, ministre de la Santé, a précisé la prise de parole d’Emmanuel Macron. « Pourquoi il y un délai avant l’obligation ? D’abord nous faisons confiance à l’esprit de responsabilité des Français. (…) Il faut du temps pour s’approprier une nouvelle doctrine. Et donc le rendre obligatoire dans un certain délai permet cette période d’appropriation. Ensuite il y a tout le travail de logistique. D’où viennent les masques ? Comment s’assurer que les Français en disposent ? », explique le ministre.
Invité de BFMTV, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a expliqué qu’il y aurait un « travail assez rapide de définition de quels lieux publics on parle, de comment l’obligation s’applique. (…) Il ne s’agit pas de dire qu’il faut attendre le 1er août pour porter un masque, notamment dans les lieux publics »
Mercredi, celui-ci est revenu sur la date du 1er août à l’issue du Conseil des ministres. « Notre volonté est d’aller le plus rapidement possible. Il y a un travail actuellement qui est fait, juridique et technique. C’est la raison pour laquelle le décret sera publié prochainement », tout en assurant que « si ça peut être avant (le 1er août), ce sera avant ».
Concrètement, il faudra donc préciser par décret quels lieux publics (bureau de poste, mairie, magasins…) seront concernés, mais aussi par exemple quel pourrait être le montant d’une éventuelle amende en cas de non-respect du port du masque.