Paris et la Palestine en questions (« L’Humanité », 29 novembre 2017)

Un colloque organisé au Sénat par l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient s’est penché sur la politique proche-orientale de la France.

La grande salle Clemenceau du Sénat était archicomble et l’on avait refusé du monde. Preuve que le conflit israélo-palestinien continue, cinquante ans après l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza par Israël, de passionner un large public. Jean-Paul Chagnollaud, président de l’Iremmo, en a montré la « centralité », bien que la multiplication des « fronts » et l’offensive de Daech aient paru le reléguer au second plan : c’est un exemple quasi unique de violation du droit international pendant des décennies, avec une colonisation illégale qui perdure et s’accélère. De cela, les acteurs de terrain ont témoigné avec force, estimant que « la solution des deux États prévue dès 1947 par le plan de partage et réaffirmée en 1993 par les accords d’Oslo est menacée », comme l’a souligné la sénatrice Esther Benbassa. Le territoire dévolu à l’État palestinien se rétrécit comme peau de chagrin, a déclaré Hagai El Ad, directeur de l’ONG israélienne B’Tselem. Il a détaillé la gravité de la répression (111 Palestiniens arrêtés du 4 au 17 novembre), s’indignant de la « tolérance dont le monde fait preuve à l’égard d’Israël ». Une répression qui s’étend aux ONG israéliennes, comme l’a confirmé la journaliste Amira Hass ou le directeur d’El Haq : « Netanyahou nous accuse d’être des “traîtres” ou des “agents étrangers”.»

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