… ou un combat de gauche (Libération, 5 novembre 2015)

« Susciter un entraînement démocratique

«Ces parents qui ont construit nos maisons, nos ponts, ont envoyé leurs enfants dans nos écoles, paient leurs impôts, font partie de notre tissu social. Ils pourraient créer une forme de stimulation auprès de leurs enfants», continue de prôner Esther Benbassa. La sénatrice EE-LV, rapporteure d’une proposition de loi sur le sujet débattue au Sénat en 2011, estime que cet engagement concernerait autant les étrangers que leurs enfants et petits-enfants français issus de l’immigration, qui ne voient toujours pas ce droit accordé à leurs partents. Aux municipales de 2014, Toudo Traoré, un Malien qui vit à Montreuil depuis les années 70, témoignait : «Même si je suis étranger aux yeux des candidats, les élections me concernent. Ils savent que mes enfants votent et que je discute avec eux, que ma voix compte. Mais j’aurais préféré qu’elle compte dans les urnes.» Le droit de vote des étrangers fournirait cet encouragement pour plusieurs générations à participer à la vie démocratique. Un sujet qui n’est plus d’actualité ? Le signal n’est pas négligeable à une époque où le fossé se creuse entre les politiques et leurs concitoyens, alors que chaque scrutin est plombé par une abstention inquiétante, en particulier dans les quartiers populaires. […] »

 

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