« INTERVIEW – Mercredi, les sénateurs débattront d’une proposition de résolution sur les « déplacés environnementaux » déposée par le groupe écologiste. Au JDD.fr, la sénatrice Esther Benbassa, qui porte le texte, explique ses raisons d’être.
Pourquoi avoir décidé de déposer cette proposition de résolution?
Dans quelques semaines, la France accueillera la COP 21 (la conférence internationale sur le climat, Ndlr). Le réchauffement climatique provoque en grande partie les déplacements environnementaux. Aujourd’hui, dans le monde, plus de 22 millions de personnes se déplacent à la suite d’une catastrophe naturelle*. On prévoit 200 millions de déplacés climatiques en 2050. Ces personnes ne relèvent pas de la convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés et n’ont aucune protection juridique. C’est aussi pour ça qu’ils ne veulent pas s’appeler « réfugiés ».
Concrètement, quel est votre objectif?
Nous voulons – si ce texte est voté et il a des chances de l’être mercredi – que la France puisse lancer, dans le cadre de la COP 21, des pourparlers pour la protection juridique de ces personnes. Le CO2 est majoritairement produit par les pays du Nord. Il faut que l’on aide ceux du Sud à s’occuper de ces déplacés environnementaux. Pour le moment, ces populations ne vont pas en Europe ou en Amérique du Nord, mais se déplacent de manière régionale ou dans les états limitrophes aux pays où ils ont subi les catastrophes. Ce n’est pas un problème à confondre avec les réfugiés politiques. Cela n’a absolument rien à voir. […] »
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