Nouveau pacte de citoyenneté avec la jeunesse

On ne cesse de demander aux jeunes de s’adapter à cette société à bout de souffle. Oubliant ainsi que l’avenir, notre avenir, est entre leurs mains. En tant qu’élus, nous devons nous ouvrir à cette jeunesse qui ne demande qu’à être écoutée.

Discussion générale en séance publique de la PPL Nouveau pacte de citoyenneté avec la jeunesse :

Intégralité du texte prononcé :

Monsieur le Président, 

Monsieur le Ministre, 

Cher⸱e⸱s Collègues,

Qu’il est difficile d’être jeune en 2021 !

Souvent méprisés, jamais écoutés. On ne cesse de leur demander de s’adapter, toujours plus, à cette société à bout de souffle. Oubliant ainsi que l’avenir, notre avenir, est entre leurs mains. 

Je vous épargnerai le rappel de tout ce qui leur a été infligé ces dernières années. Ils avancent dans la vie dans un environnement incertain. Comment les mettre en confiance alors que la politique s’égare de son objet initial ? Comment les intégrer dans la vie de la Cité ?

Je vais régulièrement aux diverses manifestations que ce soit pour le climat ou pour les marches féministes où je me réjouis de constater que la jeunesse est plus qu’engagée. À mes côtés, de part et d’autre de la foule, ils scandent des slogans très souvent accusateurs contre le système politique et de fait, contre les personnes qui le composent. Il faut nous remettre en question en permanence. En tant qu’élus, nous devons nous ouvrir à cette jeunesse qui ne demande qu’à être écoutée. 

Si le taux d’abstention record des 18-25 ans aux dernières élections est préoccupant, il faut interroger les raisons de ce désintéressement et de cette défiance. 

Ne pas adopter cette attitude qui consiste à se défaire de toute responsabilité et à réprimander ces jeunes qui, finalement, sont parfaitement légitimes dans leur ressentiment. 

Au lycée, on demande aux élèves de décider de leur choix de carrière malgré les défaillances du système Parcoursup, l’angoisse des procédures d’admission injustes et les informations contradictoires de l’éducation nationale. On peut alors aisément concevoir qu’ils aient la capacité d’exprimer un suffrage éclairé. Il faut leur faire confiance. 

Abaisser le droit de vote à 16 ans c’est permettre à cette jeunesse de s’investir pleinement. Donner les moyens d’un apprentissage solide en sciences politiques et en éducation civique est, j’en suis certaine, un très bon remède contre l’absentéisme.

Je voterai POUR ce texte.

SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI