Editorial :
Les élections européennes du 26 mai ont fait d’EELV la troisième force politique française avec 13,5 % de voix récoltées. Une victoire qui est l’aboutissement de tout le travail que nous – Yannick, ses colistiers et colistières, l’équipe de campagne, le mouvement, les militant.e.s – avons accompli pour promouvoir l’écologie et la lutte contre le réchauffement climatique et pour en faire des préoccupations de premier plan, qui ont été largement relayées par la jeunesse. Aujourd’hui, notre responsabilité est plus grande que jamais, dès lors que l’extrême droite se trouve en tête et que sa présence est de plus en plus banalisée. Si nous mettions de côté nos principes de solidarité, de justice sociale et fiscale, d’accueil des migrants, de défense des minorités sexuelles, ethniques, religieuses, l’usage que nous ferions de ce beau succès ne serait assurément pas à la hauteur des attentes des Françaises et des Français. Le danger qui nous guette est de devenir « centristes ». Certes, il n’y a pas lieu de se reconnaître /a priori/ dans l’ancienne gauche « marxiste » ou ce qui en reste, toujours prisonnière des vieux modèles, mais je ne vois guère de possibilités d’alliance contre nature avec LREM ou quelque autre droite que ce soit. Soyons accueillants et modestes. Rassemblons autour de nous d’autres forces politiques faisant de l’écologie une partie intégrante et centrale de leur projet. Si notre objectif n’est pas de reconstruire la gauche, notre devoir est d’en réunir autour de nous les divers segments qui nous sont les plus proches, mais aussi les associations et les membres de la société civile qui mènent des combats qui sont aussi les nôtres. Il s’agit de donner corps à l’espérance, et de poser les premiers jalons d’un avenir politique réellement fédérateur.
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