Le mur date de lundi matin . Une réunion est prévue vendredi à la préfecture des Hautes-Pyrénées, après la construction lundi par des riverains d’un mur bloquant l’accès à un hôtel destiné à accueillir des demandeurs d’asile, à Séméac.
Afin de «mettre fin au plus vite à cette situation de blocage, et pour prévenir des actions juridiques qui peuvent être engagées» , la préfecture «a ouvert des discussions avec l’ensemble des parties» .
La réunion doit rassembler les opposants au projet, l’Adoma qui doit gérer le centre d’accueil, la commune et les autorités préfectorales. Ce mur «a pour effet d’enclaver complètement la parcelle de l’hôtel» , rappelle la préfecture, qui relève qu’ «aucun trouble à l’ordre public n’est pour le moment engendré» . La remise des clefs entre AccordHotels et l’Adoma, prévue hier matin, a été reportée à une date ultérieure.
C’est la première fois qu’une action aussi symbolique est entreprise par des riverains. Le «Collectif Séméac», a de nouveau défendu hier que «c’est un symbole choisi pour attirer l’attention sur le procédé opaque, qui place la commune et ses habitants devant le fait accompli ».
Les demandeurs d’asile sont désormais attendus courant août et non plus le 2.
« Le mur anti-migrants ne correspond pas aux valeurs de l’Occitanie », a réagi hier la présidente de la région Carole Delga.
« Détestable symbole. Ce mur en rappelle bien d’autres » a partagé la sénatrice EELV Esther Benbassa.
Au contraire pour Louis Aliot « la résistance s’organise ».