Je tiens d’abord à rendre hommage au travail de notre collègue Gélard et des membres de son groupe qui ont montré, par leurs très nombreux amendements, tout son intérêt à ce débat qui nous réunit aujourd’hui.
Nous pouvons même nous interroger sur les raisons qui les ont poussés à voter les motions ayant pour objet de ne pas avoir ce débat…
Mais revenons à l’amendement n°4 rectifié bis qui propose, en réaction à l’ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe, la création d’une union civile.
Dois-je vous rappeler, mes chers collègues, que les mots ont un sens et que le mariage dont nous débattons est déjà une union civile !
Sur le fond, et personne ne sera étonné que nous ne votions pas cet amendement, il me semble que plusieurs éléments doivent être rappelés.
Monsieur Gélard et les membres de son groupe nous proposent de créer, à côté du mariage, du PACS et du concubinage, une quatrième forme de conjugalité, ouverte aux couples homosexuels, proche du mariage en terme de protection du conjoint mais excluant tous les aspects liés à la filiation.
Vous noterez l’ironie d’une telle proposition venant d’un groupe qui s’est si violemment et bruyamment élevé contre le PACS.
Mais soyons sérieux, nos concitoyens n’ont pas besoin d’une nouvelle forme d’union civile, le mariage assure toutes les protections nécessaires.
Et que penser d’une union uniquement destinée aux gays et aux lesbiennes. En matière de discrimination, ce n’est pas mal !
Les gays et les lesbiennes ne sont-ils pas des citoyens comme les autres ? Devons-nous leur réserver un traitement de citoyens de seconde zone ?
Il est temps, mes chers collègues, que vous acceptiez que le mariage est une institution républicaine et laïque qui ne peut plus souffrir que certains de nos concitoyens en soit exclus en raison de leur orientation sexuelle.
Il est temps de retrouver la raison !