LE SCAN POLITIQUE – La décision de Bernard Cazeneuve de faire de la manifestation anti loi travail de jeudi un rassemblement statique est dénoncée comme une atteinte à la démocratie par la gauche de la gauche et comme un enfumage par le Front national.
Jean-Luc Mélenchon, Olivier Besancenot, Caroline de Haas, Eric Coquerel, Danielle Simonnet, Esther Benbassa ou encore Gérard Filoche: l’ensemble de la “gauche critique” s’oppose aux conditions imposées par le gouvernement pour le rassemblement anti-loi travail du 23 juin.
Alors que les organisateurs de la manifestation souhaitaient défiler de Bastille à Nation, le ministre de l’Intérieur a expliqué dans un courrier adressé à la CGT que «pour garantir la liberté d’expression tout en la conciliant avec la préservation de l’ordre public et la sécurité des participants, le préfet de police de Paris vous a proposé, à ma demande, la tenue d’une démonstration de voie publique alternative, consistant en un rassemblement statique, place de la Nation, aux jours et horaires déclarés».
Bien qu’il ne s’agisse pas, à proprement parler, d’une interdiction de manifester, la gauche de la gauche perçoit comme telle la décision de la préfecture. Invité de RMC et BFMTV, le socialiste Gérard Filoche s’est insurgé: «Il est intolérable d’envisager que cette manif soit interdite, personne ne pourra m’empêcher de marcher.» «Jeudi, je ne respecterai pas l’interdiction de manifester!», clame Olivier Besancenot dans un tweet agrémenté d’une image démonstrative d’Homer Simpson.

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