« Le texte devrait repartir en deuxième lecture à l’Assemblée. En cas de désaccord entre les deux chambres, ce seront les députés qui auront le dernier mot.
[…] Le délit de racolage rétabli à une voix près
La proposition de loi prévoyait d’abroger le délit de racolage instauré par Nicolas Sarkozy et d’instaurer en contrepartie la pénalisation des clients par une contravention de 1 500 euros. Mais la commission spéciale du Sénat a modifié la donne en réintégrant le délit de racolage, pourtant décrié par les associations sur le terrain, et a rejeté la sanction des clients.
La commission a été suivie par les sénateurs en séance : 162 sénateurs – 142 UMP, 19 UDI-UC et un divers droite – ont voté pour un amendement en ce sens du président de la commission spéciale, Jean-Pierre Vial (UMP). A l’inverse, 161 ont voté contre : 12 centristes, et les membres des groupes socialiste, CRC (Communiste, républicain et citoyen), RDSE (à majorité PRG) et écologiste.
Le délit de racolage accusé de précariser les prostituées
De quoi faire s’étrangler certains sénateurs, comme l’écologiste Esther Benbassa. « Il est tout bonnement impensable de rétablir ce délit [de racolage] qui a fait, en douze ans, la preuve de son inutilité en matière de répression des réseaux et de dangerosité à l’égard des personnes prostituées », a-t-elle estimé.« Cet amendement marque un véritable coup d’arrêt à une possible amélioration des conditions de vie des personnes prostituées », a renchéri la socialiste Claudine Lepage. » […]
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