Le sénateur socialiste Jean-Pierre Godefroy a démissionné mardi de ses fonctions de président de la commission spéciale en charge de la loi dite de «lutte contre le système prostitutionnel», qui doit être examiné les 30 et 31 mars en séance publique. Jean-Pierre Godefroy n’a pas justifié sa démission, mais il était profond en désaccord avec le gouvernement, notamment la secrétaire d’Etat aux Droits des femmes, Pascale Boistard, sur la question de la pénalisation des clients de prostituées. Après de nombreux débats, ce volet cher au gouvernement avait été écarté en commission par les sénateurs. […]

Lors des nombreuses auditions en commission, des associations mais également des policiers spécialisés dans la lutte contre le proxénétisme avaient fait part de leurs plus grandes réserves sur ce point. Par ailleurs, les députés UMP s’étaient montrés largement hostiles à la suppression du délit de racolage passif, loi de 2003, emblème de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy. Arrivé au Sénat, dans un contexte plus posé, le texte avait été totalement reposé à plat en commission. Et malgré l’attachement de certains socialistes, dont la rapporteure Michèle Meunier, à la mise en place d’un système de sanctions contre le client, une majorité d’opposants s’est dégagée, allant de l’UMP aux écologistes, emmenés depuis longtemps sur ce combat par la sénatrice Esther Benbassa. » […]

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