Les Palestiniens ne veulent plus mourir en silence ****
Comment est-il possible que des soldats sur-armés tirent à balles réelles sur des enfants, sur des gens désarmés dont le seul tort est de s’approcher de trop près de la frontière tracée par l’occupant ?
Ceci dépasse l’entendement, c’est un crime contre l’humanité – monstrueux : 60 enfants tués et plus de 2 300 Palestiniens ont été blessés le lundi 14 mai 2018. – combien de balles tirées – une boucherie.
L’armée israélienne a pris l’habitude de nettoyer la Palestine en tirant sur des enfants depuis plusieurs années. Par exemple :
– Un soldat israélien tire sur un Palestinien en hurlant joyeusement « Je l’ai frappé, le fils de pute » https://youtu.be/Vse-NAfEPBk
– Autre vidéo montrant des cris de joie d’un soldat-sniper : https://youtu.be/VLB9iocG82s . De plus, selon la Défense israélienne : « Le sniper devrait recevoir une médaille » !!!!!!!, (Cf : https://francais.rt.com/international/49609-israel-perturbants-cris-joie-soldats-suite-tir-sniper-palestinien-video)
LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE
A en croire l’historiographie israélienne traditionnelle, cette situation serait la résultante imprévisible, involontaire, des aléas d’un conflit armé : la « première guerre israélo-arabe ». Mais le livre de Ilan Pappe en donne ici une explication bien différente. A l’aide de documents d’archives, de journaux personnels, de témoignages directs, il reconstitue en détail ce qui s’est vraiment passé à la fin de 1947 et en 1948, ville par ville, village par village. Apparaît alors la programmation d’une entreprise délibérée, systématique, d’expulsion et de destruction : un « nettoyage ethnique » de la Palestine de sa population non juive.
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« A la fin de 1947, la Palestine compte près de 2 millions d’habitants : un tiers de Juifs, deux tiers d’Arabes. La résolution 181 des Nations unies décide sa partition en deux Etats : l’un doit être presque exclusivement peuplé d’Arabes ; dans l’autre, les Juifs seraient légèrement majoritaires. En quelques mois, forts de leur supériorité militaire, de leur accord secret avec le roi de Jordanie, de la passivité complice des soldats britanniques et de l’impéritie de l’ONU, les dirigeants du mouvement sioniste ont organisé le « transfert », par la violence et l’intimidation, d’une population arabe plutôt pacifique, sans défense, abandonnée de tous. » Ilan Pappe historien israélien |
(voir les faits historiques en Annexe)
UN BREF ETAT DES LIEUX
Actuellement, avec sa myriade de villages militairement isolés les uns des autres, la Cisjordanie, où vit la majorité du peuple palestinien, ressemble indéniablement aux “réserves indiennes“ des Etats-Unis.
Carte de la Cisjordanie en 2015 |
Ainsi, l’ensemble de ce territoire est sous le contrôle de l’armée israélienne qui fait régulièrement des incursions dans la maigre zone A (4% du territoire !) qui est, en principe, sous le contrôle de l’Autorité palestinienne. La zone B, dite mixte, est en réalité totalement contrôlée par Israël. Sachant que l’Autorité palestinienne n’a aucun pouvoir sur la zone C ( au moins 60% du territoire palestinien) , il suffit de regarder la carte pour se rendre compte que Abbas et le Fatah ne contrôlent plus rien, excepté ce qu’Israël décide de lui déléguer, momentanément !
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Seul Gaza peut encore être considéré comme territoire sous autorité palestinienne.
Objectivement parlant, Gaza est devenu le “plus grand camp de concentration à ciel ouvert du monde“ (1) avec ses 1,6 million de personnes enfermées dans un espace de 360 km2… 7 fois moins que le Luxembourg !
Selon l’ONU, cette population passera à 2,1 millions en 2020 ce qui portera la densité à 5.800 habitants au km2.
En août 2012, des responsables de l’ONU ont averti (2) : si des mesures ne sont pas prises contre le blocus qui continue à leur être imposé, les conditions de vie des habitants de la bande de Gaza vont s’aggraver d’ici 2020.
En Cisjordanie, Israël poursuit chaque jour le vol de l’eau, les destructions de maisons et les expulsions pour l’installation de colonies. A Jérusalem-Est, le régime développe la « judaïsation » en chassant les habitants, sous l’œil complice des États-Unis et des pays de l’Union européenne.
Une des techniques utilisées pour s’accaparer les terres est de décréter que tel champ ou telle oliveraie devient zone militaire. Une fois les occupants expulsés, l’armée décide que ce n’est plus une zone militaire… Et la cède aux colons !
(1) Selon le dictionnaire : lieu fermé de grande taille créé pour regrouper et détenir une population considérée comme ennemie
(2) « Le Parisien » du 27/8/2012
Le MUR de la HONTE
l faut y ajouter ce honteux mur (760 km ) qui empiète un peu plus sur les terres palestiniennes. Ainsi, 9,5 % de la Cisjordanie est passé du côté israélien ! (3) ce qui prive les habitants de leurs récoltes, d’accès à leurs puits, à leur famille.
En 2004, Israël a été condamné par la Cour de Justice Internationale de La Haye.
Elle a exigé la destruction du mur ainsi que le démantèlement des colonies installées au delà de la Ligne Verte de 1967… Israël a répondu par le mépris en continuant à ériger la barrière et en accélérant la colonisation en Cisjordanie !
Il est vrai que, comme le proclamait Sharon : « Israël a le droit de mettre les autres en procès, mais certainement personne n’a le droit de juger le peuple juif et l’État d’Israël » (4)
Qui peut d’ailleurs encore croire un seul instant que cette muraille a comme objectif d’empêcher les attentats terroristes quand on sait qu’elle est loin d’être hermétique : chaque jour, environ 15.000 ouvriers palestiniens la franchissent clandestinement pour se faire exploiter comme travailleurs « illégaux“… et sous-payés, évidemment.
(3) Laurent Zecchini dans son article « Prières contre le mur de Crémisan » (Le Monde du 19-20 août 2012) : http://www.nord-palestine.org/art-recom-2012-08-27Mur%20Zecchini.htm
(4) A la BBC le 25/3/2001.
LE NETTOYAGE ETHNIQUE N’A PAS CESSÉ DEPUIS 1947… Seulement la méthode ! :
En effet, Netanyahou menace les Palestiniens d’expulsions massives, il le fera d’autant plus facilement que Israël est un état raciste où l’apartheid règne depuis sa création.
Ainsi, Jonathan Cook écrivain et journaliste basé à Nazareth, Israël membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine nous apprend que :
« Israël a refusé de reconnaître une nationalité israélienne à l’instauration du pays en 1948, faisant ainsi une distinction inaccoutumée entre « citoyenneté » et « nationalité ». Même si tous les Israéliens sont qualifiés « citoyens d’Israël », l’État, lui, est défini comme appartenant à la « nation juive », c’est-à-dire non seulement aux 5,6 millions de juifs israéliens mais encore aux plus de 7 millions de juifs de la diaspora. !!!
Le statut spécial de nationalité juive est un moyen pour saper les droits de citoyenneté des non juifs en Israël, spécialement pour le cinquième de la population qui est arabe. Quelques 30 lois en Israël privilégient spécifiquement les juifs, notamment dans les domaines des droits relatifs à l’immigration, à la naturalisation, à l’accès à la terre et à l’emploi.
Grâce à l’apartheid, il est donc facile pour le gouvernement Israélien de chasser de leur pays tous les non juifs pour laisser la place aux juifs venus de pays étrangers. Le but est de faire d’Israël un État juif peuplé que de juifs, véritable sanctuaire d’une religion qui dérape vers des pratiques sectaires. Israël a pour obsession l’agrandissement de son territoire pour accueillir le maximum de juifs.
Ce pays fait régner le terreur autour de lui. Il n’hésite pas à kidnapper des enfants palestiniens pour faire que la peur s’empare des palestiniens.
En effet,les forces israéliennes ont arrêté en une année environ 700 enfants palestiniens, pour les traduire en cour martiale sous l’inculpation de jet des pierres sur des véhicules ou des soldats israéliens. 97 pour cent d’entre eux ont été soumis à la torture, et 14 pour cent d’entre eux étant soumis à des agressions sexuelles, ou la menace d’agression sexuelle. Ceci a été révélé par la journaliste israélienne Amira Hass, dans un journal « Ha’aretz ».
De plus, Les forces d’occupation israéliennes (IOF) et les colons juifs ont assassiné plus de 3000 enfants palestiniens depuis le déclenchement de l’Intifada al-Aqsa, fin septembre 2000, jusqu’à avril 2017.
http://www.chroniquepalestine.com/entre-2000-2017-israel-a-assassine-3000-enfants-palestiniens/
ISRAËL ANNEXE LA CISJORDANIE : EN FINIR AVEC GAZA
On peut dire qu’en Cisjordanie il ne reste que quelques « Bantoustans » ou « Homelands » gérés de façon autonome par les palestiniens :
Michel Lhomme, philosophe, politologue nous explique :
« Ainsi, Israël dans le plus grand silence est tout simplement en train d’annexer la Cisjordanie qu’elle appelle d’ailleurs la Judée-Samarie, les implantations de colonies se faisant toujours au nom de l’argument théologique intégriste selon lequel ces terres auraient « été données par Dieu à Israël ». Déjà environ six cent mille colons juifs vivent aujourd’hui dans ces territoires. Ce qui se passe en Israël constitue une violation flagrante de la quatrième Convention de Genève selon laquelle une puissance occupante ne peut transférer dans un territoire occupé une partie de sa population.
Le lobby des colonies à la Knesset a réclamé carrément « une loi d’annexion de la Judée et de la Samarie », c’est-à-dire de la Cisjordanie occupée de 1967. Le ministre israélien de l’Éducation, Naftali Bennett a demandé celle de la « zone C », soit 60% du territoire de Cisjordanie. Même si le gouvernement Netanyahou feint officiellement de refuser une telle violation flagrante du droit international, il ne cesse de la préparer méthodiquement et de l’activer par des opérations de descente de police coup de poing. Même les représentants des organisations israéliennes de défense des droits de l’Homme comme B’Tselem ou le mouvement
La Paix maintenant ont témoigné devant le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, le 14 octobre 2016, des conséquences de l’occupation et de l’extension ininterrompue des colonies actuellement en cours. Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a été encore plus francces derniers jours en déclarant qu’il fallait profiter de ce moment favorable de la paralysie des États-Unis pour envisager une nouvelle guerre contre les institutions de la bande de Gaza, une guerre qui, a-t-il précisé, « sera la dernière confrontation car nous les détruirons totalement ».
De l’autre côté de la Méditerranée, en Europe, on discute sans rechigner d’un accord d’association entre l’Union européenne et Israël, accord qui se traduira nécessairement par des programmes de recherche dans le domaine militaire au profit d’Israël et sans doute aussi par la formation de nos policiers afin qu’ils appliquent les méthodes israéliennes en banlieues. En attendant, Israël va jusqu’à empoisonner la population de Cisjordanie à petit feu en se débarrassant de ses déchets toxiques dans les territoires palestiniens au mépris de la protection de l’environnement et des nappes phréatiques.
C’est donc ainsi, en cette fin d’année 2016, que l’État hébreu, conduit par les machinistes du sionisme poursuit inlassablement son seul et unique but : conquérir mètre carré par mètre carré, et par tous les moyens, la totalité de la terre de sa géographie mythique et biblique.
Il ne faut pas oublier qu’Israël participe activement en ,sous-main, à l’actuelle guerre de Syrie en faisant habilement combattre les autres pour elle (la grande qualité tactique du Mossad).
L’un des principaux théoriciens du sionisme, Vladimir Jabotinski, résumait parfaitement le projet israélien : « Toute colonisation, même la plus réduite, doit se poursuivre au mépris de la volonté de la population indigène. Et donc, elle ne peut se poursuivre et se développer qu’à l’abri du bouclier de la force, ce qui veut dire un Mur d’acier que la population locale ne pourra jamais briser. Telle est notre politique arabe. (…). La force doit jouer son rôle – brutalement et sans indulgence (…) et cela jusqu’à ce qu’il ne reste aucun espoir, jusqu’à ce que nous ayons supprimé toute ouverture visible dans le Mur d’acier ». »
Michel Lhomme, philosophe, politologue ♦https://metamag.fr/2016/12/08/israel-annexe-la-cisjordanie-en-finir-avec-gaza/
Pour ce qui concerne GAZA :
En 2014, l’offensive d’Israël contre Gaza a fait au total plus de 1.867 morts palestiniens, selon les secours locaux, et 1.814 selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaire (OCHA) de l’ONU. Ce sont en grande majorité des civils : 1.312 morts au lundi 3 août parmi 1.527 corps identifiés, soit 86% des morts.
Comme lors des précédents conflits, les plus vulnérables (femmes et enfants) font partie des premières victimes. Selon l’Onu, 408 sont des enfants et 214 sont des femmes.
Plus de 9.500 Palestiniens ont été blessés. 2.744 enfants ont été blessés et 373.000 ont besoin de soutien psychologique.
On a largement dépassé le bilan de l’opération « Plomb durci » en 2008-2009 qui a duré moins longtemps et qui avait fait 1.440 morts palestiniens.
Voici ce qu’écrivait Harriet SHERWOOD le 20 juillet 20114, dans le journal « The Guardian » au sujet de la guerre de Gaza (juillet, août 2014) – Ces Israéliens qui applaudissent le bombardement de Gaza :
« Des Israéliens se réunissent à flanc de coteau pour assister aux lâchers de bombes de leur armée sur Gaza, et les acclamer.
On boit, on casse la croûte, on pose pour des autoportraits sur fond d’explosions, tandis que le bilan des victimes palestiniennes de l’offensive en cours continue à s’alourdir.
Ainsi, chaque soir, au moment où le soleil commence à se coucher sur la Méditerranée, des groupes d’Israéliens se rassemblent au sommet des collines proches de la frontière avec Gaza, pour pousser des acclamations, des cris de joie, et des sifflements approbateurs, au spectacle du déluge de bombes qui s’abat sur la population, à quelques kilomètres de là, dans une zone de conflit qu’on croirait sortie d’un cauchemar. Le cauchemar n’est pas fini : après un hôpital c’est le tour d’une école d’être détruite, après sera quoi ? »
Original de l’article (en anglais) SOURCE : » » http://echoes.over-blog.com/2014/07/ces-israeliens-qui-applaudissent-le-bombardement-de-gaza.html
Israël détruit un quartier de Gaza en 1 heure :
Vidéo de la destruction de ce quartier : https://youtu.be/n55sNLJm3M0
Israël tel un cancer rogne petit à petit le territoire palestinien qui finira par disparaître. Mais où iront ses habitants ? J’espère que l’État Juif ne les aura pas tous massacrés comme le demandent avec de plus en plus d’insistance des voix de plus en plus nombreuses.
CONCLUSION
En effet, les massacres de ces dernières semaines, doivent être replacés dans la longue histoire du mouvement sioniste qui depuis un siècle s’emploie à mettre en œuvre le « nettoyage ethnique » de la Palestine pour réaliser son projet colonial.
Le nombre de Palestiniens tués dans la bande de Gaza, se monte à plus de 110 depuis le 30 mars 2018 lors d’un mouvement de protestation massif. Et le lundi 14 mai (60 morts) fut la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de l’été 2014 dans l’enclave palestinienne.
Un véritable massacre où des soldats tirent à balles réelles sur des enfants sans défense !!!!
Depuis 1948, l’Entité sioniste a expulsé 900 000 palestiniens de leurs terres et de leurs demeures, détruit 531 villages et 300 hameaux pour empêcher le retour des palestiniens, occupé les autres parties de la Palestine [Cisjordanie, Gaza] ainsi que le Golan syrien en juin 1967 et maintenu son oppression sur les peuples palestinien et arabe.http://www.alterinfo.net/Le-sionisme-voila-l-ennemi_a29969.html
Voici des quelques exemples de crimes contre l’humanité :
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- 1200 palestiniens tués en janvier 2009lors de l’attaque de GAZA par IsraëlOffensive israélienne de décembre 2008-janvier 2009 contre le territoire de Gaza sous blocus – Photo : http://2minute-picture.blogspot.com…
- conditions de misère d’un million et demi de Gazaouis qui sont enfermés dans une prison à ciel ouvert,
- Plus de 3000 enfants assassinés par l’armée israélienne et les colons depuis le soulèvement d’Al Aqsa
- Plus de 11000 enfants palestiniens emprisonnés ces trois dernières années
- violations quotidiennes des droits des palestiniens, destructions de maisons, confiscations des terres, expulsions massives,…….
- http://2minute-picture.blogspot.fr/2009/01/crimes-disrael-crime-israel.html
On est bien loin d’un état de droit et l’État Israël viole en permanence le droit international (cf, toute les résolutions de l’ONU) et s’approprie par la force des terres qui ne lui appartiennent pas.
C’est bien un état terroriste.
Le mardi 15 mai 2018, deux autres Palestiniens ont été tués lors des protestations à la frontière de Gaza.
Ainsi, le bilan des tués s’élève à 63 personnes, depuis le déclenchement des protestations palestiniennes. Figurent parmi les morts 8 enfants et adolescents. 2 900 Palestiniens ont également été blessés pendant ces protestations. Les militaires israéliens ont usé de balles réelles et de gaz lacrymogène contre les manifestants palestiniens à Qods, à al-Abira, à Ramallah, à al-Khalil, à Bethléem, à Naplouse, à Qalqaliya et à Jénine en Cisjordanie.
Des centaines de personnes sont descendues dans la rue à Tel-Aviv et dans d’autres villes du monde cette semaine pour protester contre les crimes commis par l’armée israélienne à Gaza. Selon, le journal israélien Haaretz, les manifestants portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Libérez Gaza », « Nous résistons face à l’occupation », « Mettez fin à l’occupation » ou encore « Arrêtez les tirs meurtriers ».
( mai 2018)
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REFERENCES :
– Partage du butin de guerre : Saisies, confiscations et ventes des biens palestiniens par Israël par Salman Abu Sitta (*) :
https://www.alterinfo.net/Partage-du-butin-de-guerre-Saisies-confiscations-et-ventes-des-biens-palestiniens-par-Israel_a36525.html
– 1337 enfants assassinés par l’armée israélienne et les colons depuis le soulèvement d’Al Aqsa par Stephen Lendman ( article de 2011 – depuis le chiffre est passé à plus de 3 000) :
http://www.alterinfo.net/1337-enfants-assassines-par-l-armee-israelienne-et-les-colons-depuis-le-soulevement-d-Al-Aqsa_a53856.html
– Norman Finkelstein sur l’assaut meurtrier d’Israël contre les manifestants non-violents à Gaza par Aaron Mate :
https://arretsurinfo.ch/norman-finkelstein-sur-lassaut-meurtrier-disrael-contre-les-manifestants-non-violents-a-gaza/
– Le terrorisme sioniste et ses mystifications, un texte important de Rémi Brulin :
https://reseauinternational.net/le-terrorisme-sioniste-et-ses-mystifications-un-texte-important-de-remi-brulin/
– ANTISEMITISME par Amira Hass : https://blogs.mediapart.fr/fxavier/blog/041009/antisemitisme-par-amira-hass
– Vers une figure juive décoloniale par Michèle Sibony : https://reseauinternational.net/vers-une-figure-juive-decoloniale/
– Entre 2000 et 2017, Israël a assassiné 3000 enfants palestiniens : http://www.chroniquepalestine.com/entre-2000-2017-israel-a-assassine-3000-enfants-palestiniens/
(*) Abu Sitta a passé quarante ans à chercher des informations sur la Palestine avant, pendant et après al Nakba, la destruction de la Palestine. Le travail d’Abu Sitta englobe non seulement la documentation de la Nakba dans laquelle plus de 800 000 Palestiniens ont été en grande partie chassés de leurs maisons
ANNEXE
70 ans de deuil de sang et de larmes : Qui se souvient de la Nekba (journée marquant l’anniversaire de la création d’Israël) ?
La Nakba, « catastrophe » en arabe, un concept forgé il y a 70 ans
La Nakba, qui désigne le déplacement forcé de 700 000 Palestiniens à la création de l’Etat d’Israël en 1948, est née sous la plume du célèbre intellectuel syrien Constantin Zureiq. (http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/05/15/il-y-a-soixante-dix-ans-l-invention-de-la-nakba_5298947_3218.html)
« Malheur au monde à cause des scandales ! Il est fatal, certes, qu’il arrive des scandales, mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive ! »
(Evangile selon saint Luc)
Voici une excellente analyse faite par le Professeur Chems eddine Chitour :
« 15 mai 1948, une étape importante dans la chaîne des malheurs des Palestiniens. Ce jour-là, des autochtones qui vivaient là depuis la nuit des temps furent brutalement considérés par le fer et par le feu comme des apatrides. Les Nations unies, par la reconnaissance quelques jours plus tôt de l’Etat d’Israël, venaient de livrer du même coup des hommes, des enfants, des femmes pour l’immense majorité sans défense, aux mains d’une organisation terroriste qui mit en oeuvre une épuration ethnique au nom de la religion. Il fallait une Terre pour un peuple sans Terre au nom de la Bible. Bien plus tard, le président Yitzhak Rabin l’homme qui a combattu durement les Palestiniens mais qui aurait pu faire la paix, s’il n’avait pas été assassiné, affirmait, à juste titre, que « la Bible n’était pas un cadastre ! »
Tout est parti du plan Daleth
En novembre 1947, au moment du vote du plan de partage, la Palestine mandataire compte environ 600.000 juifs pour 1.200.000 Arabes. David Ben Gourion a confié à Yigaël Yadin le soin d’étudier un plan militaire permettant de préparer le Yichouv à l’intervention annoncée des États arabes. Comment bouter les Arabes du maximum de terres pour l’espace vital juif ? Il s’agit du plan Daleth qui est mis en application dès le début du mois d’avril.
Le plan Daleth ou plan D, est le plan établi par la Haganah en mars 1948 pendant la guerre de Palestine de 1948. Il fut rédigé par Israël Ber et Moshe Pasternak, sous la supervision de Yigal Yadin, chef des opérations de la Haganah. Ilan Pappé y voit un plan mis au point par les sionistes pour spolier les Arabes palestiniens de leur terre en les chassant de leur terre. » (1)
Dans un article intitulé « Plan Daleth : Master Plan for the Conquest of Palestine », Walid Khalidi présente, lui aussi, le plan comme une ligne de conduite donnée à la Haganah pour l’expulsion des villages palestiniens. Il tire ses conclusions de plusieurs éléments du contexte liés au sionisme et à la guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire en donnant l’argumentaire suivant :
1° Les sionistes étaient confrontés à un problème territorial en tant que mouvement nationaliste sans territoire sous son contrôle ;
2° Le transfert de la population arabe hors de Palestine était dans leur esprit depuis Théodore Herzl. Les sionistes ne pouvaient accepter de ne posséder qu’une faible proportion des terres cultivables dans la partie accordée à l’État juif par le plan de partition (1.500.000 de dounams cultivables seulement sur les 7.500.000 cultivables et les 13.000.000 de la surface totale) ;
3°L’État juif tel que défini par le plan de partage était peuplé d’autant de juifs que d’Arabes ; les sionistes étaient conscients de leur puissance [militaire].
4°La défaite arabe palestinienne ne pouvait être effective que si les Arabes étaient « délogés », étant donné que malgré la « surpuissance » des juifs, les Arabes étaient in situ ; le plan sioniste devait être implémenté avant le 15 mai 1948, date à laquelle on pouvait s’attendre à ce que les armées régulières arabes interviennent pour respecter le statu quo en Palestine ».(2)
« En avril 1948, lit-on sur l’encyclopédie Wikipédia, la guerre entre dans une deuxième phase avec le passage de la Haganah à l’offensive. le 9 avril, des troupes de l’Irgoun et du Lehi perpètrent un massacre à Deir Yassin qui a un impact important sur la population palestinienne. Le 14 mai 1948 à minuit, le mandat britannique sur la Palestine s’achève officiellement. L’État d’Israël a été proclamé dans la journée sur une partie du territoire. Tandis que l’ONU propose d’autres plans de partage, les Israéliens lancent de juillet 1948 à mars 1949 une série d’opérations militaires entrecoupées de cessez-le-feu, prenant le contrôle de toute la Galilée, du sud-ouest de la Samarie de la majeure partie de la zone côtière, de l’ouest de la Judée jusqu’au secteur de Jérusalem, et enfin du Néguev. Durant la période du 15 mai 1948 à la mi-avril 1949, plus de 350.000 Palestiniens (sur les 750.000 de l’ensemble de l’exode palestinien) prennent la route de l’exode, fuyant les combats ou expulsés des zones contrôlées ou conquises par Israël. »
La Nekba : un nettoyage ethnique
Rappelons que la résolution 194 de l’ONU dispose que « les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés le plus vite possible ». Tous les gouvernements israéliens se sont opposés à l’application du droit au retour, au nom du caractère juif de l’Etat. Avant même la fin de la Seconde Guerre mondiale, les juifs de l’Irgoun appuyé par le groupe Stern se retournent contre les Anglais, en réaction contre l’interdiction de l’immigration des juifs en Terre d’Israël ; le 22 juillet 1946, un attentat terroriste de l’Irgoun contre l’hôtel King David, centre de l’administration britannique à Jérusalem, fait 92 morts. L’Angleterre ne traite pas de la même façon les Palestiniens qu’elle a matés et les Israéliens qui l’attaquent. Selon Henry Laurens, il n’est pas possible pour eux d’utiliser contre des Blancs occidentaux, et de surcroît contre des juifs après la Shoah, des méthodes utilisées contre des indigènes. Devant leur incapacité à concilier les points de vue arabe et sioniste, face aux coups reçus et aux trop nombreuses pertes, ils décident de mettre un terme à leur mandat et de remettre la « question de la Palestine » à l’ONU.
Dans son ouvrage courageux « Le Nettoyage ethnique de la Palestine », l’historien israélien, Ilan Pappé, professeur à l’Université de Haïfa, que les sionistes considèrent comme un « juif honteux », démolit le mythe selon lequel les Arabes auraient attaqué Israël au moment de sa fondation. En fait, le nettoyage ethnique de la population palestinienne (massacres, terreur et expulsions forcées à grande échelle) était prévu dès la première heure. Le nettoyage ethnique commença – de manière un peu désorganisée – dès les premiers jours de décembre 1947, quelques jours à peine après le vote de l’ONU et trois mois avant l’adoption du plan Daleth. Quant aux méthodes utilisées par les sionistes à cette époque, Ilan Pappé montre qu’elles étaient déjà ce qu’elles sont aujourd’hui : cynisme et chutzpah, mensonges permanents, (…) crimes de guerre et crimes contre l’humanité.(…) Dès le départ, l’armée « la plus morale de tous les temps », s’est distinguée par sa brutalité, son sadisme et sa cupidité : pillages, destructions systématiques, viols, exactions en tous genres, assassinats ». » (1)
La Nekba n’est pas tombée du ciel, elle a été minutieusement préparée. Dès juin 1938, Ben Gourion déclare devant l’Exécutif de l’Agence juive : « Je suis pour le transfert forcé [l’expulsion des Arabes palestiniens]. Je ne vois rien là d’immoral. » Dix ans plus tard, le 24 mai 1948, il écrit dans son Journal : « Nous allons créer un Etat chrétien au Liban, dont la frontière sud sera le Litani. Nous allons briser la Transjordanie, bombarder Amman et détruire son armée, et alors la Syrie tombera. Après quoi, si l’Egypte veut continuer à se battre, nous bombarderons Port Saïd, Alexandrie et Le Caire. Ce sera notre vengeance pour ce que les Egyptiens, les Araméens et les Assyriens ont fait à nos aïeux à l’époque biblique. Indépendamment du fait que la prétendue oppression des juifs par les Egyptiens, les Araméens et les Assyriens est dénuée de tout fondement historique, et que les ancêtres du « père » de l’Etat juif étaient très probablement des Khazars sans le moindre lien avec la Palestine. » (1)
Parmi les architectes du nettoyage ethnique par le fer et par le feu, « Menahem Begin se distingue pendant cette guerre en massacrant avec d’autres tueurs de l’Irgoun, 240 civils à Deir Yassine (le 9 avril 1948, cinq semaines avant la proclamation de l’Etat d’Israël). 200 villageois assassinés par la Haganah, l’armée régulière, huit jours après la proclamation de l’Etat juif. Ce massacre, plus tabou encore que celui de Deir Yassine, a été « révélé » en 2000 par Teddy Katz, de l’Université de Haïfa. A Dawaimeh, le pire de tous les massacres israéliens, plus de 450 civils palestiniens ont perdu la vie en octobre 1948. Ilan Pappé écrit à ce propos : « Les soldats juifs qui ont pris part au massacre ont rapporté les horreurs : bébés au crâne fracassé, femmes violées ou brûlées vives dans les maisons, hommes poignardés.. » Quant aux Britanniques, ils ont laissé faire. Ilan Pappé parle de « passivité complice » ».
A propos du massacre de Deir Yassin, le grand physicien Albert Einstein, juif de confession, s’était toujours élevé contre la politique des organisations sionistes et terroristes. Il écrit le 10 avril 1948, à M.Shepard Rifkin, directeur exécutif des amis Américains des combattants pour l’indépendance d’Israël : « Cher monsieur, quand une véritable catastrophe finale s’abattra sur la Palestine, le premier responsable en sera le gouvernement britannique et les seconds responsables seront les organisations terroristes qui émanent de nos rangs. Je ne veux voir personne associé avec ces gens égarés et criminels. » (3)
Après Deir Yassine, il y eut Kibya, il y eut Jenine. Il y eut Ghaza. La sociologue Ester Benbassa écrit : « Comment des juifs, dont les parents ont vécu la persécution, la souffrance, peuvent-ils tolérer qu’un autre peuple, les Palestiniens, connaisse un sort similaire ? Je ne veux pas non plus être juive et approuver cette guerre immorale que mène Israël. » (4)
On sait que les crimes de masse d’Israël ont précédé l’existence et depuis 1947, date du vote de l’ONU du partage de la Palestine, l’Etat d’Israël n’a cessé de continuer à tuer, de violer, d’incendier, à accaparer les terres des Palestiniens, de détourner les eaux des pays voisins, en un mot, de terroriser le Moyen-Orient sous l’oeil complice, voire impuissant de l’Occident. Jénine nom mythique eut son calvaire. Jénine est une ville de Cisjordanie et un important centre agricole palestinien. L’assaut contre le camp de réfugiés de Jénine, considéré alors par les Israéliens comme une pépinière de kamikazes, dura du 3 au 11 avril 2002, dans le cadre de l’opération « Rempart ».
Le journaliste Amnon Kapeliouk fait parler un militaire participant au carnage. Ce dernier décrit sans état d’âme son rôle dans l’armée la plus morale au monde : « Un pilote de l’escadrille, le lieutenant-colonel Sh., raconte : « Notre escadrille a lancé pendant tous les jours de combat une quantité énorme de missiles à l’intérieur du camp des réfugiés. Des centaines de missiles. Toute l’escadrille fut mobilisée pour ces opérations, y compris des réservistes. (…) Pendant les combats, il y avait toujours au-dessus de Jénine deux Cobra prêts à lancer un missile vers la maison indiquée par le QG en bas (…). Les ´´combattants volants´´ ne jureront pas que leurs missiles n’ont pas touché des civils. (…) Ce n’est pas difficile d’imaginer ce qui se passe à l’intérieur des maisons après tout ce qu’on a tiré dessus, dit un réserviste qui requiert l’anonymat. (…) Pendant le couvre-feu, il y avait des ´´patrouilles violentes´´. Un char ´´galopait´´ dans les rues désertes, écrasait tout ce qu’il trouvait sur son chemin et ouvrait le feu sur ceux qui violaient le couvre-feu. (…) Une nuit, j’ai monté la garde (dans un appartement dans lequel nous nous étions installés). Toute la nuit, j’ai entendu une petite fille qui pleurait. Là-bas, il s’est produit une déshumanisation. Certes, nous avons subi un feu nourri, mais, en revanche, nous avons effacé une ville. » (5)
« Il y a 65 ans, écrit Salah Hamouri, (…) Ce jour-là, où plusieurs centaines d’enfants ont été tués de sang-froid, plusieurs centaines de femmes se sont fait violer, et des centaines de villages ont été complètement détruits, ce jour-là, une nouvelle page de l’histoire d’un peuple qui est devenu réfugié dans les camps a commencé à s’écrire. Au cours de cette guerre, les milices sionistes ont commis des crimes contre l’Humanité, sous l’observation et le soutien de la communauté internationale. (…) 65 ans après, la colonisation continue de confisquer notre terre, pour poursuivre le projet qui vise à déraciner le reste de notre peuple. (…) Aujourd’hui, après tout ce que nous avons vécu pendant ces années d’occupation, notre peuple est de plus en plus convaincu que ses droits à l’indépendance, la liberté et au retour ne tombent pas dans l’oubli. (….) Enfin, en ce jour, les martyrs nous rappellent depuis leurs tombes qu’il ne faut jamais oublier leur sang qui a arrosé la terre de la Palestine et qu’il faut surtout continuer leur chemin de lutte et de résistance jusqu’à ce que nous arrachions notre droit, pour vivre libres comme tous les peuples autour du monde. »(6)
L’épuration ethnique actuelle, la colonisation à marche forcée, la Loi du retour, qui font qu’un juif du bout du monde a le droit de retour en Israël comme cela est permis aux juifs d’Europe centrale, aux Falashas et même aux juifs chinois qui ont fait leur alya ! : Leur montée vers Israël » Cependant, on note tout de même une discrimination même parmi les juifs (7)
La volonté israélienne de faire d’Israël un Etat juif va, par la force des choses, amener les Arabes Israéliens à quitter leur pays. Ce sera l’accomplissement définitif de la Nekba. L’avenir des Palestiniens est plus que jamais sombre. Le fait accompli commence à être reconnu comme irréversible. Malgré des protestations comme celle du célèbre astrophysicien britannique Stephen Hawking qui a boycotté une conférence en Israël, les Palestiniens continueront à vivre dans la peur et le déni de dignité. Les arbalètes du Hamas sont plus des sursauts de dignité qu’une réelle puissance. Les Etats-Unis se sont retirés. Les Arabes s’étripent et Israël tourne le dos au droit international et à la dignité humaine. Pourtant, on se prend à rêver de la paix sur cette Palestine, terre cananéenne, qui a vu naitre une même souche : les Cananéens. Certains d’entre eux se disent investis d’une mission divine qui fait d’eux un peuple élu qui a reçu une Terre de Dieu. L’historien Schlomo Sand dans son ouvrage : « Comment le peuple juif fut inventé » et deux autres auteurs israéliens, Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman, ont montré justement que nous avons affaire à un même peuple : les Cananéens. » « Il n’existe aucune preuve, écrivent-ils, d’une invasion de Canâan par les enfants d’Israël commandés par Josué.. L’archéologie révèle que les habitants de ces villages n’étaient autres que les peuplades indigènes de Canâan qui, petit à petit, ont fini par développer une identité ethnique que l’on peut qualifier d’israélite. » (8)
En définitive, seul un Etat de tous les citoyens avec une égale dignité permettra le retour de la paix dans cette région du monde qui a vu l’avènement du monothéisme. »
1. Ilan Pappé : Le nettoyage ethnique de la Palestine Arthème Fayard 2008
2. Walid Khalidi, Plan Dalet : Master Plan for the Conquest of Palestine, Journal of Palestine Studies, Vol.18, No1, Special Issue : Palestine 1948. Automn 1988, pp4-33.
3. http://www.alterinfo.net/Einstein-et-Bricmont-sur-l-imposture-sioniste
4. Ian Hamel : Le cri de colère d’Esther Benbassa. Site Oumma.com 17 novembre 2009
5.Amnon Kapeliouk http://www.monde-diplomatique.fr/20… mai 2002
6.Salah Hamouri. Nakba : il y a 65 ans http.www.france palestine. org/Nekba
7.http://www.chineinformations.com/gu…
8.Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman : La Bible dévoilée p.157.Ed Gallimard 2010.
Professeur Chems eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz