« La semaine prochaine, la rentrée parlementaire risque d’être agitée chez les écologistes. Les deux présidents de groupe, François de Rugy et Jean-Vincent Placé, ont tous deux quitté Europe Ecologie-Les Verts. Se pose alors la question de l’avenir de ces groupes parlementaires.
Fin août, François de Rugy et Jean-Vincent Placé quittaient Europe Ecologie – Les Verts. Elus, ils étaient également chacun président de groupe au Parlement, le premier à l’Assemblée – avecBarbara Pompili, qui se « pose des questions » sur la suite -, le second au Sénat. A quelques jours de la rentrée parlementaire, les questionnements vont bon train sur la suite à donner à ces groupes parlementaires. Si certains envisageaient de rester « unis » dans un groupe dit « technique », il n’en va pas de même pour tous.
L’Assemblée nationale d’abord. Depuis plusieurs semaines, des tensions existent. En juin dernier, neuf députés (sur les 18 que compte le groupe) réclamaient, dans un courrier, la convocation d’une réunion pour élire un nouveau bureau. « Ceux qui s’arrogent la parole dans les médias sont ceux qui sont en désaccord avec le parti », regrettait alors Danielle Auroi, élue du Puy-de-Dôme et signataire de cette lettre. Les choses n’avaient pas bougé. Mais maintenant que François de Rugy a acté son départ du parti, il risque d’en être autrement.
La semaine dernière, le bureau exécutif d’EELV a voté une motion demandant que les groupes parlementaires soient présidés par des « adhérents » du parti. […]
« On ne peut pas ne pas être dans le parti et être président d’un groupe »
Selon Sergio Coronado, Cécile Duflot aurait proposé à Noël Mamère de prendre la présidence du groupe. « Assez drôle », rétorque François de Rugy. En effet, le député de Bègles a quitté EELV en septembre 2013, affirmant à l’époque ne pas « reconnaître le parti (qu’il a) représenté à la présidentielle en 2002 ». Et il n’est pas le seul, sur les 18 députés – neuf dans chaque « camp » – composant le groupe : Isabelle Attard (divers), Christophe Cavard(divers). Pour sa double appartenance, l’élu des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert a, lui, été suspendu du parti en juin dernier. A l’Assemblée, un groupe parlementaire doit au minimum contenir 15 personnes.
Au Sénat ensuite. Le groupe écologiste compte dix membres, soit le minimum requis. Or là aussi, des voix se font entendre. « Il a été un bon président (…) mais aujourd’hui la donne est différente politiquement puisqu’il a quitté EELV. (…) On ne peut pas ne pas être dans le parti et être président d’un groupe », a déclaré jeudi Esther Benbassa à Public Sénat. « On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre », poursuit la sénatrice, qui évoque « une éthique politique ». « Nous sommes dix, on doit pouvoir s’entendre entre nous », a répondu l’actuel président Jean-Vincent Placé,désormais membre du parti intitulé écologistes!. Et s’il restait le chef de file? « Cela aurait un côté un peu ridicule. Mais au moins lui, il n’a pas trahi les positions de son groupe », confiait récemment auJDD.fr un membre du bureau exécutif d’EELV. [..] »
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