Le torchon brûle au Sénat entre PRG et écologistes
PARIS, 06 nov 2012 (AFP)
La sénatrice Esther Benbassa (EELV) a admis mardi un « lapsus malencontreux » envers les sénateurs PRG sur le droit de vote des étrangers mais leur reproche de ne pas avoir soutenu un texte écologiste, témoignant de tensions persistantes entre les deux groupes de la majorité sénatoriale.
Les radicaux de gauche du RDSE ont fustigé lundi dans un communiqué Mme Benbassa qui avait déclaré dans une émission politique sur RFI et TV5Monde qu’il fallait « convaincre » le PRG de soutenir le droit de vote local des étrangers rappelant qu’ils avaient voté un texte sur ce droit au Sénat.
La sénatrice EELV s’est corrigée mardi. Mettre les radicaux de gauche « au nombre de ceux qu’il faudrait convaincre d’apporter leur soutien au droit de vote des étrangers (…) ce ne peut évidemment être que par l’effet d’un lapsus malencontreux », a écrit Mme Benbassa dans un communiqué .
« C’est bien à droite et au centre (« radicaux valoisiens » compris) qu’il faut aller chercher les voix manquantes », a-t-elle ajouté.
Mme Benbassa, sénatrice du Val-de-Marne, dit avoir « parfaitement conscience » que le vote favorable du Sénat l’an dernier « n’a été rendu possible que par une alliance sans faille de toute la gauche sénatoriale, RDSE compris », poursuit-elle.
Le Sénat a adopté en décembre 2011 un texte PS accordant le droit de vote local aux étrangers mais cette proposition de loi n’a pas été inscrite à l’ordre du jour de l’Asssemblée.
Mais « sur la proposition de résolution écologiste destinée à permettre l’accès à l’emploi et à la formation pour les ressortissants roumains et bulgares -, le RDSE n’a pas forcément toujours joué la carte de l’union », lance-t-elle.
« S’il était légitime que le groupe RDSE du Sénat rappelle sa position et corrige cette erreur de Mme Benbassa », il n’était peut-être pas indispensable de fustiger ainsi son « peu de sérieux », toujours selon ce communiqué.
Une proposition de résolution du groupe écologiste demandant la levée des dispositions transitoires de l’UE qui frappent les citoyens roumains et bulgares a été rejetée, à la mi-octobre, à la suite de l’abstention du RDSE.