
Face à la consommation et au trafic de masse signant l’échec de 100 ans de prohibition, dépénaliser et légaliser de façon encadrée le commerce du cannabis permettrait de réduire les trafics, les risques et la consommation, comme cela a été fait avec succès pour le tabac et l’alcool.
« Légalisation du cannabis : l’Europe est-elle condamnée à l’impasse ?»: Une journée de débats a eu lieu le 10 octobre 2016 au Sénat à l’initiative d’Esther Benbassa, sénatrice EELV du Val-de-Marne, vice-présidente de la commission des lois, directrice d’études à l’EPHE (Sorbonne) et auteure de la première proposition de loi «Légalisation contrôlée du cannabis», de Didier Jayle, professeur titulaire de la chaire d’addictologie du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), et d’Henri Bergeron, professeur, chaire santé à Sciences Po, et en partenariat avec la Fédération Addiction. »
Le cannabis, majoritairement consommé en France avec du tabac, inquiète le pneumologue que je suis: le cannabis est toxique, d’autant plus qu’il est consommé avec du tabac. Le joint est la forme la plus toxique du cannabis, pour le cœur, le poumon, le cerveau, et une cause majeure de rechute du tabagisme. C’est aussi la forme la plus facile à trafiquer et à faire circuler dans un pays répressif, alors que dans les pays où il est libéralisé, d’autres formes existent (feuille, etc.). En France, 45% des jeunes ont consommé du cannabis, contre 29% aux Pays-Bas. Deux législations, deux conséquences sur la consommation des jeunes.
Alternatives
La vaporisation de l’huile de cannabis est plus propre, elle supprime la fumée et la prise de nicotine, ce qui constitue une réduction des risques cardiaque et respiratoire. L’herbe à fumer est également préférable, car on fume sans tabac! Si l’on substituait en nicotine les fumeurs de joints, ils diminueraient leur consommation de cannabis, car ils sont à la fois dépendants au tabac et au cannabis. Une directive européenne 2014/40/UE dont l’article 21 est spécifique à l’herbe à fumer, a été retranscrite en droit français depuis mai dernier: le code de la Santé publique (art. L3514-1) décrit l’herbe à fumer, qui n’est pas encore commercialisée…
Il existe aussi les cannabinoïdes de synthèse, mal connus, en dehors de toute légalité, et dans l’état actuel des connaissances, les médecins ne peuvent que recommander de ne pas les utiliser. […]
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