L’abrogation du racolage au Sénat le 28 (Le Figaro, 14 mars 2013)

« La proposition de loi (PPL) EELV abrogeant le délit de racolage public sera examinée jeudi 28 mars par le Sénat, a annoncé jeudi dans un communiqué la sénatrice écologiste Esther Benbassa, auteur du texte. La loi pour la sécurité intérieure de 2003 a pénalisé le racolage, actif et passif, délit passible de 2 mois d’emprisonnement et de 3.750 euros d’amende.

« Depuis l’application de cette loi, le constat est unanime et sans appel », souligne la sénatrice: « La pénalisation du racolage n’a aidé aucune personne prostituée, n’a protégé aucune victime de la traite et n’a permis d’arrêter aucun proxénète ». Elle précise qu' »en 2009, par exemple, 465 personnes ont été mises en cause pour proxénétisme et proxénétisme aggravé et aucune d’entre elles n’a été condamnée ».

L’élue assure que « cette loi a en revanche mis en danger les prostitué(e)s, les a exposé(e)s à des violences accrues, et les a éloigné(e)s du système de santé, favorisant ainsi la recrudescence du sida et des autres infections sexuellement transmissibles ».

La PPL déposée le 2 octobre 2012 avait été inscrite une première fois, le 21 novembre 2012, dans une niche parlementaire du groupe écologiste, avant d’être retirée à la demande du gouvernement qui souhaitait « mettre en chantier un projet de loi global sur la prostitution et l’achat de services sexuels », explique-t-elle.
« Le projet gouvernemental tardant à venir », les écologistes ont décidé de réinscrire leur texte dans une nouvelle niche écologiste, car il s’agit « sans délai, de protéger les hommes et les femmes prostitué(e)s, de garantir autant que se peut leur sécurité et leur santé », conclut Esther Benbassa. La prochaine niche écologiste a été fixée au 28 mars. »

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