La nomination d’Emmanuel Macron à Bercy cristallise les critiques à gauche (Le Figaro, 27 août 2014)

« LE SCAN POLITIQUE/VIDÉO – L’aile gauche du PS «est sans voix», le Front national s’inquiète de la «domination de la grande finance».

La nomination de l’ex-banquier Emmanuel Macron en remplacement d’Arnaud Montebourg au ministère de l’Économie ne passe pas inaperçue. Interrogé par Le Scan, le socialiste Jérôme Guedj dit être «sans voix.» «C’est l’illustration parfaite de la ligne proposée par le président de la République», constate le président du conseil général de l’Essonne. «C’est l’anti-thèse d’Arnaud Montebourg. On fait venir un financier: il n’y a plus d’ambiguïté», s’agace ce représentant de l’aile gauche du PS. Député PS des Français de l’étranger, Pouria Amirshahi, note «une clarification nette». «La grande dérive sociale (voire néo) libérale est assumée et portée par ses partisans. Un autre chemin doit se dessiner», écrit-il sur Twitter. Laurent Baumel, proche d’Arnaud Montebourg, parle d’une «provocation dérisoire.»

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Au Parti communiste, c’est l’indignation. «La politique annoncée, plus droitière que jamais (est) symbolisée par l’arrivée d’Emmanuel Macron, homme-clé des banques et de la finance», écrit le secrétaire national Pierre Laurent dans un communiqué. Le sénateur reprend une célèbre phrase de François Hollande pour relever son opposition à la nomination d’Emmanuel Macron: «Il ne s’est pas présenté à une élection, mais il a un visage et il gouverne, avec Macron, mon ministre, c’est la finance».

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Chez les écologistes aussi, la grogne monte. La sénatrice Esther Benbassa trouve «dommage que le gouvernement soit encore plus endogamique avec un banquier à l’économie.» Pour la parlementaire, c’est «l’austérité assurée, adieu le socialisme».

À l’UMP, le député Gérald Darmanin s’interroge: «Comment les députés PS peuvent voter la confiance à ce gouvernement avec Macron ministre de l’Économie sans se renier?»
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Interrogé par RTL, l’ancien ministre Yves Jégo dit «ne pas être sûr que M. Macron ait l’expertise et la force politique pour réussir à imposer les dispositions qui seraient nécessaires.»

Enfin, par la voix de Florian Philippot, le Front national parle d’une «officialisation de la grande finance. »
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