¨Par Michel URVOY.
L’expulsion de Leonarda en rajoute : plus populaire à droite qu’à gauche, le ministre devient un problème politique à mesure qu’il serait un emblème sécuritaire.
« Je suis de gauche et fier de l’être. » Il l’a dit à La Rochelle. Répété hier aux Antilles. Comme si ça n’allait plus de soi. « Ma manière d’être de gauche, confie-t-il, c’est de combattre l’insécurité qui frappe d’abord les plus modestes. »
70 % d’opinions favorables à droite (+ 24 points en six mois), 57 % à gauche (- 20 points), selon le baromètre Ipsos. Manuel Valls trouble le jeu. Encore plus depuis l’expulsion de la jeune Leonarda, dans des conditions qui auraient jadis étranglé la gauche d’indignation. Et qui choquent les lycéens, mouvement à surveiller comme le lait sur le feu. L’arme sécuritaire Valls revient en boomerang politique.
La gauche divisée
Najat Vallaud-Belkacem, derrière sa candeur souriante, laisse poindre son trouble. Si l’interpellation s’est passée comme on dit, alors oui, ce sont des manières « évidemment choquantes […] Mais est-ce Manuel Valls qui était derrière l’instruction donnée à des policiers ? » Ce qui n’empêche pas la porte-parole du gouvernement de rappeler, manière d’admettre la bavure, que « l’école doit être sanctuarisée ». Responsable, mais pas coupable : air connu.
La sénatrice écologiste Esther Benbassa, comme le député socialiste Bernard Romans, n’ont pas de doutes : « C’est une rafle. » « L’irréparable a été commis, il doit démissionner, ajoute Jean-Luc Mélenchon. Pourquoi le chef de l’État a disparu du paysage ? Il a donné raison à M. Valls, maintenant Valls se croit tout permis ! »…
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