‘J’ai tapé Gaza sur Twitter et voici ce que j’ai trouvé’ (Rue89, 14 juillet 2014)

Par Ramses Kefi

Sur les réseaux sociaux, le conflit israélo-palestinien fait ressortir la bêtise, la haine et… le vide. De la part d’internautes anonymes et de ceux dont vous ne soupçonniez pas le potentiel de rage.

A Gaza, des Palestiniens regardent les décombres d’une maison détruite par des frappes israéliennes, le 14 juillet 2014 (APAimages/REX/REX/SIPA)

Si vous voulez des repères à propos de la situation à Gaza, il faut lire des bouquins ou des articles bien fouillés comme celui de notre blogueur Jean-Pierre Filiu. Et si vous voulez mesurer à quel point le conflit israélo-palestinien met les Français mal à l’aise, un petit tour sur les réseaux sociaux suffit à se faire une petite idée.

C’est le sanctuaire des petites phrases et des infos – parfois bidons – qui servent de justification à des discussions qui ne débouchent sur rien. Le sanctuaire de la bêtise et la haine aussi où, bien planqués derrière un clavier, certains internautes se lâchent sur les juifs ou bien sur les arabes.

Des anonymes, mais aussi des personnes que vous connaissez plus ou moins et dont vous ne soupçonniez pas le potentiel de rage – vous hésitez alors à les bannir à vie. « Même les plus tolérants s’excitent » explique l’historienne et sénatrice Esther Benbassa :

« En France, le conflit israélo-palestinien – d’une complexité extrême – a toujours eu des répercussions. Sauf qu’aujourd’hui, c’est encore plus inquiétant : on [pro-palestiniens et pro-israéliens] cherche des moyens pour se taper dessus. »

Dimanche, j’ai tapé « Gaza » sur Twitter, juste pour voir. Et, chose que je ne fais jamais, j’ai scruté pendant des heures les fils de discussions. Ce matin, j’ai recommencé. Ce que j’en retiens ? Internet, c’est cool, mais pas pour tout le monde.

Lire la suite sur Rue89