« LE PLUS. Ce sont des écrivains, des cinéastes, des parlementaires ou des médecins reconnus. Mais ils n’ont pas toujours été français. Ils racontent leur exil. Esther Benbassa, sénatrice EELV (Europe Écologie Les Verts), est arrivée en France à l’âge de 22 ans. Pour elle, l’accueil français n’est pas à la hauteur de l’amour que lui portent beaucoup d’émigrés.
Je suis née à Istanbul, en Turquie, dans une famille judéo-espagnole et je suis arrivée en France à l’âge de 22 ans après quelques années passées en Israël.
L’amour de la France avant tout
Chez moi, l’amour de la France était supérieur à toutes les valeurs. Pour mon père, c’était le pays qui avait réhabilité le capitaine Dreyfus, celui de la culture avec un grand C.
J’ai été élevée par une préceptrice française qui m’a enseigné les rudiments de la langue dès l’âge de quatre, cinq ans. J’ai suivi une scolarité chez les sœurs, pour finalement passer un bac français à Tel-Aviv.
J’avais une possibilité de partir à l’Université de Columbia aux États-Unis, mais j’ai préféré poursuivre mes études en France. Je voulais voir la marée que j’avais « découverte » dans un documentaire sur le Mont-Saint-Michel et qui m’avait fascinée. »
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